Vol de nuit

 
C’est à Buenos Aires que confluent les avions postaux provenant du Paraguay, du Chili et de Patagonie. Le courrier pour l’Europe est alors rassemblé dans un autre appareil qui franchit ensuite l’Atlantique.

Ce régulier ballet aéronautique met à pied d’oeuvre de nombreuses personnes, et à Buenos Aires, elles sont sous l’autorité du sévère Rivière, qui a fini par se persuader que la meilleure manière de montrer à ses employés qu’il les aime est de détecter la moindre de leurs erreurs et de sanctionner tout fautif.

Lors d’un trajet nocturne, le pilote Fabien a été pris dans une tempête. L’impossibilité de faire demi-tour et – à partir d’un moment – le niveau de carburant firent conclure à tous que jamais son avion n’atteindrait Buenos Aires. Intenses moments de stress pour toutes les petites mains de l’Aéropostale… Qu’allait donc en dire Rivière ? Comment allait-il réagir ?
 

Par sylvestre, le 27 octobre 2011

Notre avis sur Vol de nuit

 
Le texte intégral de Vol de nuit de Antoine de Saint-Exupéry paraît en cette fin d’année 2011 aux éditions Futuropolis / Gallimard dans une version illustrée par Bernard Puchulu. C’est donc l’occasion de relire ce grand classique en s’appropriant la vision qu’en a le dessinateur puisqu’il offre des visages à ces personnages qu’on ne pouvait jusque là qu’imaginer. Et c’est dans des ambiances logiquement sombres qu’on les voit, les uns et les autres, parce que la plupart du récit se déroule alors qu’il fait nuit. Cela dit, ces ténèbres sont parfois percées par la lumière, que ce soit sur le coin d’un bureau sous une lampe, ou au-dessus des nuages en plein ciel… Certains visuels font ainsi de très jolis tableaux : Georges de La Tour apprécierait, c’est certain !

Lire Vol de nuit en 2011 pourra sembler une lecture-redite pour ceux qui en connaissent déjà le contenu et l’issue. Et quelque part, c’est vrai. Mais la lire en 2011, c’est aussi pouvoir réinterpréter le personnage de Fabien. Car sa mission première n’était pas d’aller affronter le danger au risque d’en mourir, on est bien d’accord. C’était de transporter du courrier ; mais en sachant que le pire pouvait arriver. Et bien de lire ces passages où Fabien se sait condamné mais où il parvient cependant à s’émerveiller de ce que le pilote qu’il est a le privilège de vivre et d’observer fait quelque part de lui un de ces pompiers du 11 septembre dont la mission n’était pas non plus de mourir, mais qui même lorsqu’ils avaient bien compris qu’ils étaient pris au piège ont continué d’essayer de sauver… Un frisson de lecture donc "mis à jour" que cette nouvelle édition de Vol de nuit, en quelques sortes !

Les élèves pilotes savent qu’il faut avoir passé le brevet de base puis le PPL avant de pouvoir s’essayer à puis valider leur premier vol nocturne. Etre lecteur de livres évite ces étapes et permet d’accéder sans aucun diplôme au Vol de nuit ! Un vol certes risqué, voire fatal, mais auquel les éditions Futuropolis et Gallimard vous invitent…
 

Par Sylvestre, le 27 octobre 2011

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