VOISINS DU 109 (LES)
Samedi

Aujourd’hui, c’est samedi et le collectif du 109 vaque à ses occupations au rythme des rencontres fortuites et des discussions "intra et extra-appartementales". Tel une fourmilière de béton, tout ce petit monde bigarré gesticule, se concerte, se concentre, s’exhibe, se congratule, se snobe, se fait des confidences en un coin très représentatif de la société moderne sous le couvert d’un maître des lieux toujours prévenant.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VOISINS DU 109 (LES) #2 – Samedi

Les sympathiques et éclectiques locataires du 109 reviennent parmi nous en cette deuxième journée "portes ouvertes" organisée par le truculent tandem formé par Nini Bombardier et Coyote. C’est samedi, première journée d’un week-end qui va être fertile en évènements pour tous ceux qui vivent dans cette promiscuité grouillante.

Nini Bombardier  et Coyote conservent la même veine créatrice et caricaturale dans ce nouvel opus. Se repaissant de l’ordinaire de bons nombres d’habitants de gros immeubles, ils y ajoutent leurs petites touches personnelles pour en faire un généreux pastiche. Pour ce faire, ils remettent en scène leurs sympathiques personnages du premier épisode ("Vendredi") pour de nouvelles péripéties jubilatoires empreintes d’un humanisme agréable et en font intervenir d’autres tout aussi atypiques et pourquoi pas atteints d’une normalité défendable. Le résultat est à la hauteur de nos espérances et transforme le lecteur en un voyeur intéressé, prêt à décrocher quelques rires bien gras.

De la mamie dans le vent, croqueuse de militaires, au patriarche révolutionnaire, en passant par le tintinophile averti, la galerie de personnages qui défilent devant nos yeux est le fruit d’un travail graphique des plus élaborés. Les caricatures que réalise Coyote (auteur de "Litteul Kévin", "Mammouth et Piston"), véritables reflets de miroirs concaves ou convexes, sont d’une expressivité éclatante. Appuyés par une colorisation pastel très soutenue apportant le relief qu’il convient, ses dessins distillent un esprit que de nombreux lecteurs apprécieront.

"Samedi" est une radiographie sociale bien craquante d’un milieu fourmillant de fantaisie et d’humanité dans lequel tous les jours qui passent sont à savourer avec ferveur.

Par Phibes, le 11 novembre 2008

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