VOILES (LES)
Le labyrinthe

 
Elles n’ont pas voulu se plier aux humiliantes mises en scène que voulait les voir jouer le Cheik Al Feisal avec des Occidentaux de passage, alors Françoise et Amina se sont montrées très peu coopératives. Furieuses, même, au point que la situation a mal tourné : qu’elles ont tué les deux Français. Ce n’était finalement qu’un dramatique accident, mais les deux femmes, accompagnées de la jeune Fatima qui aurait dû elle aussi être entraînée dans les délires des mâles, ont décidé de s’enfuir et y sont parvenues.

La mort injuste de Fatima, quelques jours plus tard, conduira Françoise et Amina à débarquer de la felouque qui, sur le Nil, les éloignait du lieu de leur crime. Elles s’enfonceront alors dans le désert, désireuses de se venger du lâche qui, du haut de sa montgolfière, avait tué Fatima d’un coup de fusil.

Qu’il porte mal ce nom de désert, le territoire infini dans lequel nos fuyardes se sont lancées ! Elles y croiseront en effet bien du monde : des gens qui vont leur apporter de l’aide, mais également des hommes de Al Feisal envoyés pour remettre la main sur elles… Des animaux, aussi, parmi lesquels les plus dangereux se révéleront être les Hommes que l’envie de découvrir le mythique labyrinthe de Crocodilopolis poussera à faire les plus grandes folies : montrer un total irrespect pour les autochtones ou carrément défier la nature et les dieux égyptiens…
 

Par sylvestre, le 24 mars 2013

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Notre avis sur VOILES (LES) #2 – Le labyrinthe

 
Françoise a rompu avec son passé occidental, mais même au bout du monde où son destin l’a menée, la folie des Européens la rattrape et pollue son idéal, qu’il s’agisse de lubriques profiteurs ou d’ambitieux représentants de gouvernements prêts à tout pour gagner des parts de pouvoir ici ou là dans le monde.
Derrière une couverture plus jolie que l’était celle du volume premier, le récit se découpe en de distincts et clairs épisodes ; avec un flashback, tout le reste étant traité de manière chronologique. Cette succession de tableaux de quelques planches à chaque fois assure l’équilibre du rythme du récit et relance régulièrement l’intérêt qu’on porte à cette aventure qui demande cependant au lecteur d’accepter, pour que l’héroïne Françoise suive son chemin, une certaine part d’utopie et d’insolente chance.
Cela dit, elle ne sera pas la première héroïne de papier à devoir conjuguer avec cela et ce statut qu’elle a de "provisoire immortelle" nous va bien dès puisqu’il nous emmène, on n’en demandait pas moins, au devant de grands dangers ainsi que d’une certaine magie et d’une grande sensualité dans d’exotiques décors.
 

Par Sylvestre, le 24 mars 2013

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