VOIES DU SEIGNEUR (LES)
1119 MILES CHRISTI

Deuxième volet de ces Voies du Seigneur, nous quittons l’an mil, les îles britanniques et les eaux froides du nord pour nous retrouver en terre Sainte un siècle plus tard.
L’abbé Bernard de Clairvaux est en possession de la carte dessinée par le viking Leif Erickson, carte que ce dernier a dessinée lors de son dernier voyage qui l’amena sur les rivages d’une terre inconnue, très loin vers l’est.

Par olivier, le 18 février 2010

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Notre avis sur VOIES DU SEIGNEUR (LES) #2 – 1119 MILES CHRISTI

En réinterprétant un passage de la bible : "L’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du coté de l’est, et il y mit l’homme qu’il avait façonné", le prédicateur n’affirme rien de moins que cette carte représente la route à suivre par le Christ et les justes, le jour du jugement dernier pour retrouver le royaume céleste.
Il va donc confier le très précieux document à deux jeunes chevaliers qui, accompagnés par Hugues de Payns, sont chargés de l’amener et de la dissimuler à Jérusalem afin qu’elle y demeure pour des siècles avant le retour du Christ.
Nul doute qu’une telle révélation se doit de rester secrète. Nos deux jeunes chevaliers, Sigismer d’Orcival et Emery de Parnay vont donc se croiser et prendre la route de la ville Sainte, un chemin semé d’embuches, où le tempérament bouillant de Sigismer pourra donner toute sa mesure.
Alors qu’ils seront en butte aux Infidèles, aux hashashins, aux traitres et autres mécréants avides de pouvoir et de richesse, sur l’intervention de Bernard de Clairvaux, le Pape va créer l’Ordre des pauvres chevaliers du temple de Salomon, officiellement chargés de protéger les pèlerins sur les routes de la terre sainte et à son insu, et à celui des hommes chargés de protéger le plus grand secret de la chrétienté : la route qui doit mener au Paradis perdu.

Le scénario de Fabrice David, auteur de Servitude, et Grégory Lassablière s’assoit sur une base historique très fidèle et documentée. Mêlant habilement personnages fictifs et figures historiques, ils donnent à la trame de leur récit une réalité très convaincante.
La carte d’Erickson vient donc rejoindre la liste des nombreux mythes du trésor des Templiers qui alimenta et continue à alimenter la littérature ésotérique.
Mais bien évidement cette carte est l’élément transversal de cette saga et ne se limitera pas à expliquer la création de l’ordre ni son grand enrichissement qui ne sont qu’un des effets collatéraux de son existence et des croyances qu’elle induit.
Comment décrire ce second tome sans être réducteur? Thriller historique et ésotérique semble encore trop vague tant les deux auteurs ont su intégrer, fusionner avec finesse cette nouvelle idée de trésor parmi les nombreux supposés prêtés aux Templiers avec les faits historiques, réels, intégrant même dans l’histoire de l’Ordre le fameux Baphomet qui sera une des éléments à charge lors du procès des chevaliers.
Aventure, combats, sable chaud, intrigues et amours, sont le sel de cette flamboyante épopée qui nous entraine au cœur de l’histoire romancée des croisades et du Temple.
Le dessin de Jaime Calderon est hardi, vif et précis dans les scènes d’action, tout en finesse dans les temps de calme et de repos, qui rythment le voyage de nos Templiers vers leur destin. Certaines planches ne sont d’ailleurs pas sans évoquer ce vers de Baudelaire : "Tout est luxe, calme et volupté".
Un seul regret, un 56 pages aurait certainement donné au dessinateur une plus grande liberté dans le découpage et des cases plus aérées pour notre plus grand plaisir.

Par Olivier, le 18 février 2010

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