TOKYO GHOST (VO)
The atomic garden

(Tokyo Ghost 1 à 5)
Dans l’archipel de Los Angeles, en 2089, comme partout ailleurs, l’Humanité est progressivement devenue dépendante des nouvelles technologies, seul véritable moyen de fuir la misère sans cesse grandissante des grandes cités, dont les gouvernements sont de plus en plus corrompus, tenant en laisse leur population grâce à ces gadgets qui entretiennent leur addiction. Led Dent et Debbie Decay travaillent pour ce pouvoir, Led étant le Constable le plus violent qui soit, le plus détesté aussi !
Alors qu’ils viennent de finir une dernière mission, mettant ainsi fin au contrat qui les liait avec Flak, ils découvrent que ce dernier décide malgré tout de les envoyer trouver les Jardins Préservés de Tokyo, ou vivrait une communauté indépendante, exempte de toute technologie… Debbie voit dans cette requête l’occasion de fuir pour de bon, et avec Led de se reconstruire une nouvelle vie, voir même à libérer son bien aimé de toutes ses addictions…

Par fredgri, le 7 avril 2016

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Notre avis sur TOKYO GHOST (VO) #1 – The atomic garden

On le sait tous maintenant, il faut absolument surveiller de très près la production à la fois du très talentueux Rick Remender, mais surtout celle du génialissime Sean Murphy qui nous éblouit à chacun des ses projets !
D’autant que Remender sait trouver l’atmosphère parfaite pour les différents artistes avec qui il a le privilège de travailler.

Et cette fois, avec Tokyo Ghost je dois bien avouer que la formule fonctionne à merveille ! Dès les premières pages on découvre que le duo est en complète osmose. Murphy livre des planches à la fois très violentes, mais très graphiques aussi. On regarde chaque détail, on admire cet encrage extrêmement vif et vivant, ce sens du cadrage qui est désormais sa marque de fabrique et ces univers incroyablement fous !
Remender construit tout autour un monde très particulier ou la technologie a petit à petit tout envahit, transformant la population en masse consommatrice dépendante de cet afflue de produits, d’informations inutiles… Cependant, le scénariste présente un couple de héros ou vivent justement deux opposés. D’une part, il y a Led, une brute décérébrée qui vit en permanence sous l’influence de ses écrans, tout en s’injectant des drogues additionnelles… de l’autre côté, il y a la belle Debbie qui, parce qu’elle croit en la possibilité qu’un jour Led s’en sortira, vit en ne subissant aucune de ces influences. C’est elle qui va décider de profiter de l’accueil de Tokyo pour changer les choses !

Comme d’habitude avec Remender il y a des tonnes d’idées, c’est très intéressant, par contre, je trouve qu’ici il ne pousse pas réellement ses concepts. La ville ultra technologique de LA n’est qu’à peine explorée, pareil pour Tokyo, il passe d’un lieu à un autre assez rapidement et semble sans cesse vouloir démolir le moindre statut quo qui se présente !
Du coup, on est régulièrement frustré par des retournements de situation qui surprennent certes, mais qui empêchent le récit de vraiment s’installer dans la durée, avec une fin, notamment, qui ferme les portes !!!

Je continue d’être remué par cette lecture, car c’est réellement une très bonne série, toutefois ça aurait mérité d’être développé davantage… A voir si les auteurs reviendront sur leur concept !

Par FredGri, le 7 avril 2016

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