MOTHER PANIC (VO)
A work in progress

(Mother Panic 1 à 6)
Violet Paige est une riche héritière qui a malencontreusement tué son père alors qu’elle n’avait que 14 ans. Confiée ensuite aux bons soins d’une pension un peu spéciale, elle va subir pendant 10 ans un entraînement humiliant dont elle va avoir de la peine à s’extraire, mais qui va nourrir en elle une très forte envie de vengeance envers tous les responsables qui l’y ont poussé… Une fois adulte, et revenue à Gotham retrouver sa mère qui souffre de la maladie d’Alzeimer, elle devient une jeune débauché riche et capricieuse le jour, tout en menant la nuit une carrière de justicière vengeresse… On commence à la surnommer Mother Panic… Mais bien évidemment, Batman et Bat-Woman veillent au grain…

Par fredgri, le 22 juin 2018

Notre avis sur MOTHER PANIC (VO) #1 – A work in progress

Au sein du label "Young Animal" créé par Gérard Way, voici une nouvelle héroïne à Gotham. Son schéma constructif nous renvoie vers le modèle de Bruce Wayne et ses origines… Mais qu’importe, ce premier volume débute très bien !

Jody Houser pose les bases de son univers, Violet est une riche jeune héritière blasée et capricieuse, elle a tué son père alors qu’elle n’était qu’une gamine et a été ensuite passé 10 ans dans un institue très particulier ou elle a été entraînée et poussée jusqu’au bout de ses limites… Elle revient donc avec l’idée de se venger, de régler ses comptes. Une héroïne qui œuvre surtout par intérêt personnel !
Mais plutôt que nous proposer un récit linéaire, Houser explore l’histoire de Violet par petites touches émotives ou nous découvrons progressivement les détails de son passé, de ses traumas divers. Peut-être que la scénariste force un peu trop le pathos, parfois, que du coup Violet perd en charisme, d’autant que même si nous entrons petit à petit dans son histoire la jeune femme reste en retrait tout du long, comme une sorte de figure extérieure au récit !
Je ne trouve pas ça désagréable, d’autant qu’une héroïne n’a pas besoin d’être sympathique, mais heureusement qu’elle gagne au fur et à mesure en consistance… !

Toujours est-il que cette nouvelle série interpèle. Bien que s’inscrivant dans un univers très référencé, avec des apparitions de Batman et Bat-Woman, elle garde une identité propre à elle. Identité renforcée par le graphisme de Tommy Lee Edwards qui impose son trait extrêmement contrasté dès les trois premiers épisodes. C’est tout simplement magnifique d’un bout à l’autre, avec un beau sens de l’expressivité, des cadrages et de la lumière qui nous emporte dès le début ! Malheureusement, il est ensuite remplacé par Shawn Crystal, au trait plus cartoony et moins séduisant qui n’a pas la même rigueur que Lee Edwards !
Le contraste est violent et on pourrait même avoir envie de refermer le volume tellement la rupture est franche. Mais par la suite, on aura le retour de Lee Edwards et l’arrivée occasionnelle de John Paul Leon, et autant être franc, ça va forcément être sublime !

Je signale au passage les excellentes Back-up de Jim Krueger et Phil Hester qui reviennent sur le meurtre d’un animateur radio fan de Batman et son remplacement par un autre animateur complètement opposé aux vigilantes… Très intéressante réflexion sur la perception que l’on peut avoir d’une justice non officielle…

Un excellent début qui donne très envie de lire la suite sans plus attendre. Donc rendez-vous est pris…

Par FredGri, le 22 juin 2018

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