CONAN (VO)
The song of Belit

(Conan the barbarian 19 à 25)
Deux récits dans ce volume:
"Pierres noires": Après avoir arraisonné un bateau, Conan et Bêlit ont mis la main sur un étrange parchemin qu’ils espèrent revendre pour une coquette somme d’argent. Mais ils découvrent que la secte des pierres noires souhaiterait le récupérer, même si pour cela ils doivent tuer Conan et sa compagne…
"Le chant de Bêlit": Afin de récupérer le mythique trésor d’une cité perdue en pleine jungle au milieu du Royaume Noir, Bêlit, Conan et leur équipage de la Tigresse entrent doucement dans les eaux mystérieuses, se sentant surveillés sans cesse. Une fois récupéré l’or ils sont soudain attaqués par des forces inconnues. Quand Conan reprend conscience il découvre que non seulement l’équipage s’est fait massacrer, mais qu’en plus, sur le bateau l’attend le corps sans vie de sa bien aimée…

Par fredgri, le 4 novembre 2014

Notre avis sur CONAN (VO) #16 – The song of Belit

Avec cet album se termine le fantastique run de Brian Wood sur cette série, qui devient ensuite "Conan the Avenger" sous la direction de Fred Van Lente !

Mais pour rester cohérent, Wood décide de partir sans effets sensationnalistes, avec deux arcs sobres et tendus. Certes, il fait mourir la magnifique Bêlit, il plonge Conan dans le désespoir avec une scène finale qui montre le héros, s’éloigner, débarrassé du fantôme de sa bien aimé, néanmoins ce nouveau volume est une nouvelle fois marqué par la présence de ce couple incroyable !
Qu’il s’agisse du premier arc qui le voit affronter une secte meurtrière, avec une Bêlit envoutée en prime, ou bien le second arc avec cette cité maudite, pleine de créatures extrêmement dangereuses, Wood continue d’aborder ses récits par le biais d’une écriture épurée qui met l’accent sur les pensées, sur les doutes des uns et des autres, au travers de textes off très bien dosés et particulièrement efficaces. C’est d’ailleurs la très grande force de ce scénariste, réussir à synthétiser ses intrigues sans aller s’éterniser sur des dialogues rébarbatifs. En contre partie il a peut-être tendance à sacrifier sa narration au profit des ces fameux textes off qui rajoutent un côté plus littéraire à l’ensemble !

Mais je dois bien avouer que je préfère justement cette approche du perso, moins axée sur le côté bourrin archétypale dont on avait l’habitude depuis les vieilles séries Marvel ou encore les films. Ici, Conan n’est peut-être pas le symbole de la subtilité, néanmoins il ne fonce pas tête baissée sur tout ce qui se présente !

Une série qui aura su prouver qu’une autre approche plus fine était possible autour du cimmérien !
Cette fin de série fait tout de même assez mollassonne, je le reconnais et on a presque l’impression d’avoir droit à deux arcs "normaux" ! Mais l’écriture de Wood reste très habile tout de même. De plus, il est ici accompagné par des artistes qui rendent une copie vraiment très inspirée.
J’ai un coup de cœur particulier pour Azaceta qui me rappelle John Paul Leon, avec des très beaux noirs et un encrage gras sublime. Burchielli a affiné son style et sa Bêlit est décidément magnifique, un vrai régal. Quand à l’épisode de Fernandez, cela reste sympa, légèrement en deça des autres, mais tout de même très agréable !

Avec Wood aux commandes on aura passé un très bon moment de lecture, espérons qu’avec Van Lente nous auront droit à la même qualité d’écriture !
Wait and see… !

Par FredGri, le 4 novembre 2014

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