Year One Hundred

(Batman, Year Hundred 1 à 4)
2039, une silhouette détale sur les toits, poursuivie par une horde de tireurs et de chiens. Malgré tout, elle réussit à s’échapper, grièvement blessée, et à se réfugier dans son repère secret… Avec des photos, les forces de l’ordre reconnaissent alors en cet inconnu le mystérieux Batman, un être légendaire qui n’est plus réapparu depuis près de 30 ans à Gotham. Une enquête est alors lancée pour recueillir tout les renseignements sur ce personnage, on demande au capitaine Gordon de s’en charger. Pendant ce temps là, Batman cherche à élucider, de son côté, l’affaire qui l’a poussé à fuir, mettant ainsi le nez dans une histoire ou même les forces de police semblent être impliquées !!!

Par fredgri, le 15 juin 2014

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Notre avis sur Year One Hundred

Le premier véritable projet mainstream de Paul Pope, à part son Spiderman et son X-Statix chez Marvel. Il met ici en scène un Batman du futur, un futur pas si éloigné, très proche de nous, en fin de compte. Nous ne sommes pas encore dans ce Gotham ultra sombre de Dark Knight, néanmoins, c’est le début de tout ce qui pourra l’y amener, le pouvoir se corrompt, on commence à voir se pointer des solutions quelques peu extrémistes (comme l’assainissement de Arkham Asylum, par exemple) et Batman, même s’il garde la foi et l’envie de se battre, commence à progressivement s’éloigner de la vie publique.

Pope ne s’embête pas non plus à construire une intrigue complexe, ultra psychologique. Ici c’est efficace, très dynamique, tout en étant quand même particulièrement bien tourné.
L’intrigue ressemble à un bon thriller à base de complot et de course contre la montre et très vite on se rend compte que l’art de Pope c’est aussi, avant tout, un art de la narration. Il prend son temps, certes, mais il est efficace aussi et ne se perd pas non plus dans des scènes inutiles, de la décompression intelligente…
On n’est plus vraiment dans une histoire de super héros, mais plutôt dans un bon comics d’action avec un héros masqué qui essaye davantage de s’en sortir avec sa jugeote et ses muscles plutôt qu’avec d’éventuels super pouvoir !!!
En contre partie, l’auteur ne propose pas de réponse aux éventuelles questions qui se présentent. Est-ce vraiment Bruce Wayne ? Que s’est-il passé pendant ces 30 ans ? Pourquoi réapparaître seulement maintenant ? Etc.

En lisant cet album on se rend compte, aussi, que Pope est l’un artiste idéal pour le personnage de Batman, son style sombre et vif permet de très bien rendre à la fois l’obscurité propre à Gotham, mais aussi à l’homme chauve-souris lui même, véritable force brute, tassé et costaud.
Chaque plan est magnifique et ultra dynamique, chaque proposition narrative est juste et idéale !
Un excellent album pour découvrir un artiste qu’on aimerait voir plus souvent, dans un exercice très particulier !

Par FredGri, le 15 juin 2014

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