VITO
L'autre coté

Giuseppe est projectionniste ambulant en Sicile. Il promène sa toile de village en village, apportant aux habitants un moment de rêve et de plaisir.
King Kong, la belle et la bête, son public nombreux et fidèle se presse à chacun de ses passages pour découvrir sa sélection. Un soir, après la projection, un vieil homme au chapeau se présente à lui pour lui remettre une bobine, un très petit film mettant en scène un faune et un centaure dans une scène d’un tel réalisme que les effets spéciaux de l’époque sont tout simplement incapables de produire.

Par olivier, le 13 mars 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur VITO #1 – L’autre coté

Stupéfait, interloqué, il commence à le diffuser après le grand film, suscitant émoi et interrogations parmi le public. Un soir, Vito, un jeune homme, se présente à lui, cherchant une embauche, n’importe quoi s’il peut l’accompagner dans sa tournée.
Cette rencontre, qui n’a rien de fortuit va entrainer Giuseppe dans une folle cavale.

Retenu enfermé depuis son enfance par son grand père, le comte de Marvilio, Vito se sait différent et l’apparition du film est pour lui le lien qui le relie à son père.
Poursuivi, traqué par les sbires de son aïeul menés par sa demi-sœur, il n’a de cesse de retrouver ses origines, un monde où il ne serait pas un monstre. Manipulé, guidé par le vieil homme au chapeau, il va se trouver confronté à un monde aux limites du fantastique, un monde où réalité et légende se croisent.
Dans un univers fort proche du Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro, Eric Stalner installe son histoire avec précision et délicatesse.
Par petites touches, il capte avec subtilité l’attention du lecteur, l’entrainant sur les pas de Giuseppe, ne lui en dévoilant guère plus qu’au projectionniste. C’est avec de plus en plus de fascination que l’on glisse de case en case vers une frontière invisible, une marge décrite par des conteurs qui ont approché cet autre monde et ont révélé l’existence de ces divinités champêtres.

Superbement mis en image par Eric Stalner lui-même, son trait fin profite d’une mise en couleur directe qui imprègne le récit d’un réalisme confondant.
Le rythme est soutenu, le dessin est magnifique d’élégance et donne aux personnages une présence presque palpable, tout concours à faire de cet album, premier de la nouvelle série de Stalner, un réel ravissement.

Par Olivier, le 13 mars 2013

Publicité