Vitesse moderne

Dans un Paris contemporain hanté par de vieilles rengaines de Gainsbourg, Aznavour et Moustaki, une danseuse courtisée et une écrivain en mal d’inspiration vivent une journée et une nuit de poésie, de surréalisme et de rencontres surprenantes.

Par TITO, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Vitesse moderne

Il y a du Lynch, du Jarmush, du Tarantino dans cet album. Le scénario, le découpage plutôt, puisque l’ensemble relève plutôt du cadavre exquis que du récit, plonge le lecteur dans une succession rythmée de lieux, de rencontres, de situations qui donne une sensation de plongée vertigineuse et continue, la « vitesse moderne » selon Blutch sans aucun doute.
Avec sa patte désormais fameuse, qu’il décortique dans un cahier final, mine d’or pour les BDphiles, Blutch accompagne son récit et ses personnages de traits tranchants et de portraits touchants. Les personnages sont complexes et attachants, et les surprises se succèdent, comme cette apparition fantomatique et mélancolique d’Omar Sharif en fin de récit…
J’ai vraiment apprécié cet ouvrage, qui est une pierre à l’enrichissement perpétuel de cet art qu’est la Bande Dessinée. Un album qui se vit plus qu’il ne se raconte. A l’image d’un cinéaste brillant qui aurait commencé par du grand public et qui aurait profité de sa notoriété pour se livrer à quelques exercices de style (comme l’a fait Eastwood), Blutch monte en puissance, et sera pour moi un auteur à suivre dans les prochaines années…

Par TITO, le 23 novembre 2002

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