VILLEVERMINE
Le tombeau du géant

A l’occasion de la prochaine fête du géant qui se déroulera dans quelques jours, la fille Tassard engage Jacques Peuplier afin qu’il retrouve le marteau qu’utilisa jadis son père pour terrasser le terrifiant Jo le géant. Le détective remonte donc la piste de l’objet et découvre progressivement ce qui s’est passé lors de cette traque meurtrière. Petit à petit se dessine devant lui une histoire bien plus tragique qu’il ne le pensait !

Par fredgri, le 31 mai 2022

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Notre avis sur VILLEVERMINE #3 – Le tombeau du géant

Après deux premiers volumes exceptionnels ou nous découvrions l’énigmatique Jacques Peuplier, un détective qui a la capacité de parler aux objets, Julien Lambert revient avec ce nouveau récit ou il va croiser cette fois Sam le géant et l’histoire tragique de sa famille. Jacques doit pour cela plonger dans les soubassements de la ville, à la rencontre d’une étrange secte, les fleuvistes, qui entretiennent les eaux souterraines et semblent vouer un culte à un mystérieux "Esprit du fleuve" qui engloutit les géants morts…

On retrouve donc les ambiances étranges, moites et parfois crasseuses de cet univers fascinant qui nous entraîne dans une réalité sombre et grise qui va prendre un peu de répits coloré lors de cette "Fête du géant" qui anime les rues chaque année !
Julien Lambert nous propose ici une sorte de conte urbain ou il évoque la fureur passée d’une famille de géant traquée et abattue par les hommes pour avoir hypothétiquement agressé une fillette, il y a 50 ans ! L’écriture est extrêmement fine et touchante, le héros taciturne est plus enclin à écouter les autres qu’à s’exprimer lui-même et c’est un régal de lire les dialogues qui s’engagent avec les différents objets qu’il croise. D’ailleurs, toute la saveur de cette série vient principalement de ces secrets qui se révèlent lentement au détour d’une vieille radio, d’une montre brisée ou d’un lampadaire un peu trop loquace !
Une immersion totale dans un monde complètement décalé !

Graphiquement, c’est là aussi du très bon travail. L’encrage alternant plume et pinceau, avec ce qu’il faut de matière, de petits traits faussement tremblants, installent une vraie atmosphère qui séduit dès la première page. On se laisse prendre par la main dans cet enchevêtrement de rues, de couloirs, les détails dans tous les coins, des cadrages précis, la lumière, les ombres… On est de suite séduit par ce qui se dégage de ces planches !

Bien décidé à continuer cette aventure, Julien Lambert reviendra avec un autre album et on a déjà hâte de lire la suite… !

Vivement recommandé !

Par FredGri, le 31 mai 2022

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