Les villes d'un jour

 
Le petit Rudy a cette chance qu’il vit dans un monde dans lequel il peut tous les jours être fasciné, émerveillé, par quelque chose : un animal, un exploit, un lieu dans lequel il se trouve, une rencontre… Car Rudy vit dans l’univers du cirque, le cirque Zimmer, et avec ses parents et les autres artistes de la troupe, il vit comme un nomade, parcourant la France dans tous les sens, parfois au rythme d’une ville par jour…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Les villes d’un jour

 
Né à Nice en 1974, Rudy Spiessert a passé son enfance dans l’univers du cirque. Pas étonnant qu’il ait fini par nous en parler en bandes dessinées ! Il faut dire que les anecdotes à vivre dans ce genre d’univers doivent non seulement être très nombreuses, mais en plus ne peuvent pas être vécues par le commun des autres enfants.

C’est à l’aide de portraits qu’il nous dresse, des portraits qui l’ont marqué, que le Rudy qui s’est dessiné gamin revient sur son enfance hors normes. Il commence d’ailleurs par nous présenter Linda, une guenon ! Les enfants sont souvent très sensibles aux animaux. Alors imaginez comment peut marquer la "cohabitation" avec un animal qu’on chérit tant qu’il est petit et inoffensif, qu’on voit mettre en cage dès qu’il atteint un âge et une carrure qui en font un être dangereux, puis qu’on a l’impression d’abandonner, quand il est trop vieux, généralement aux bons soins d’un zoo dans lequel on n’ira peut-être jamais… Ca marque.

Car mis à part ces portraits, on n’aura que peu de détails, finalement, sur d’autres aspects de cette vie de cirque. Mais c’est la formule qu’a choisie l’auteur, une formule ainsi plus humaine (que ce qu’elle aurait pu être), privilégiant les souvenirs relationnels. Une formule donc plus touchante que si l’album n’avait joué que sur l’humour ou l’autobiographie plus documentaire.

Peut-être ce projet était-il prévu pour voir le jour en deux fois ? Quoiqu’il en soit, la pagination repart une deuxième fois de 1 après la planche 22. On a donc l’impression de lire l’introduction au milieu de l’ouvrage, mais ce fait passe sans problème : une BD est un spectacle au cours duquel il faut savoir se laisser surprendre !

Rudy Spiessert a toujours ce coup de crayon sympa qu’on a connu sur d’autres séries (Ingmaaaaaaar !) . Il a tout réalisé dans cet album Les villes d’un jour excepté les couleurs qui ont été confiées à Mathilda ; des couleurs qui jouent un grand rôle au niveau des ambiances ou de l’effet rétro qui est donné à ces reproductions d’extraits d’affiches qui ne manquent pas de clore chaque chapitre-portrait.

Les villes d’un jour est une belle petite œuvre de plus dans la bibliographie de Spiessert, une représentation à laquelle il vous faut assister.
 

Par Sylvestre, le 1 avril 2008

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