Viktor

Il a dix ans mais jamais Viktor n’a vécu ailleurs que dans cette épaisse forêt, ni autrement qu’en passant son temps à aider sa grand-mère à de menues tâches de ramassage de petit bois. Un jour d’automne, une tempête aussi violente que soudaine a meurtri la forêt, déracinant des arbres et en étêtant d’autres. Ce jour-là, Viktor à qui les cimes avaient toujours masqué le ciel a découvert le firmament et son cortège d’étoiles. Fasciné par les astres, il fera de la capture d’une étoile sa raison d’être et devra quitter sa sombre forêt pour d’autres univers non moins inquiétants…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Viktor

Les premières pages m’ont tout d’abord fait penser à une adaptation de l’histoire de Victor, l’enfant sauvage, mais quand le personnage de la grand-mère est apparu, il était clair que ce n’était pas le cas. Cette BD, Viktor, est l’adaptation d’un conte d’un certain Marcel Schwob intitulé L’étoile de bois. Un véritable conte, avec de la poésie, du frisson, mais aussi de ces absurdités qui caractérisent le genre : Viktor n’est jamais allé à l’école ni nulle part ailleurs, par exemple. On ne sait pas non plus de quoi ils vivent, lui et sa grand-mère. Des choses comme ça…

L’histoire comme le texte sont de toute beauté. De nombreuses métaphores trouvent leur place dans la narration en voix off et la poésie de ces textes ne sera bousculée que dans certaines bulles de paroles de Viktor.

Le dessin est en noir et blanc. S’il est très sombre, il est adéquat à cette ambiance de forêt retenant ses occupants, avec ces arbres comme autant de barreaux de cage. Mais il sait aussi se faire plus lumineux lors des rêves de Viktor ou lorsque les étoiles s’invitent dans les vignettes.

Comme dans tout conte, le classique prend le dessus sur la fin qui n’en est donc pas très surprenante mais qui est le terme d’une belle et sensible adaptation graphique du texte original.
 

Par Sylvestre, le 27 septembre 2007

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