VIETNAM JOURNAL
Le triangle de fer

(Vietnam Journal 5 à 8)
Nous retrouvons, dans la région appelée le « Triangle de Fer », au nord de Saïgon, le correspondant de guerre Scott Neithammer, plus communément appelé "Journal". Dans cette zone, sous contrôle Viet Cong, qui demeure une cible primordiale pour les Américains, le journaliste va devoir plonger encore plus profondément dans la violence de ces conflits, devant même prendre les armes et lutter pour sa propre survie. Définitivement marqué par cette expérience extrême, il se pose la question des limites de l’humain, de cette folie qui les emporte tous, au fil des jours qui se suivent invariablement… !

Par fredgri, le 2 avril 2020

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Notre avis sur VIETNAM JOURNAL #2 – Le triangle de fer

Le premier volume nous emportait déjà dans une escalade de violence, parfois absurde et irraisonnée, mais découlant irrémédiablement d’une guerre sans lendemain, presque désespérée. Cette fois, nous découvrons une réalité encore plus violente, ou la mort fait définitivement partie des personnages, ou tout peut basculer sans prévenir dans une réalité extrêmement brusque et tendue. Plus on progresse, plus Scott glisse de plus en plus dans la matière même de cette guerre, qu’il s’agisse d’accompagner de jeunes pilotes casse cou qui risquent leur vie à chaque sortie, qui n’hésitent pas une seconde à se mettre en travers des tirs croisés, pour protéger ou simplement donner le temps aux autres de partir… Ou encore, cette section qui se retrouvent en pleine embuscade, entourée de toute part, obligeant le journaliste à s’armer lui aussi, quitte même à se défendre avec ce qu’il a sous la main !

Il n’est plus seulement un témoin passif, il prend part aux évènements, se retrouve vite devant des actes inhumains qu’il voudrait ne jamais plus revoir…

Un volume qui reste néanmoins fascinant par sa sécheresse, par ce recul qu’il instaure. On a peut-être depuis pu voir de nombreuses œuvres dénoncer les dérapages de cette guerre, de ces soldats qui se sont laissés entraîner, mais les pages de cette série gardent leur force, cette texture brute et rêche qui ne laisse personne indifférent. Et c’est bien le propre de ces albums vérité, sans fard, sans concession.

Don Lomax ne fait donc pas office de simple auteur qui relate ses souvenirs, il nous transmet une Histoire, celle d’un monde qui se déchire, qui perd pied, sans repère, sans pitié !

On est progressivement médusé devant ces récits.
Sans rien dire, nous continuons notre lecture, subjugués par ce qui se dévoile devant nous !

"Vietnam Journal" est vraiment une série très impressionnante qui n’a absolument rien perdu de sa puissance !

Vivement recommandé, mais attention, ayez le cœur bien accroché !

Par FredGri, le 2 avril 2020

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