VIDOCQ
Le suicidé de Notre-Dame

Devenu chef de la brigade de Sureté grâce aux bons soins de son protecteur Jean Henry de la préfecture de police de Paris, l’ex-détenu François Vidocq assure, avec zèle et également résultats, son rôle de pourfendeur du crime. Usant de méthodes musclées et entouré d’anciens repris de justice, ce dernier ne fait pas que des envieux au sein de la police. Après une énième affaire qui lui permet de de mettre à jour un trafic de fausse monnaie, Vidocq est appelé pour une nouvelle enquête qui se rapporte au suicide étrange d’un ancien militaire devenu baron se nommant Louis de Saint-Romain. Dès les premières constatations d’usage, le limier découvre avec surprise que le malheureux est une ancienne connaissance. Exigeant que le cadavre soit mis au frais, l’investigateur décide, à près l’aval de son protecteur, de comprendre le geste insensé de cet homme. Une première visite au domicile de la veuve s’impose.

Par phibes, le 2 février 2015

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Notre avis sur VIDOCQ #1 – Le suicidé de Notre-Dame

Richard D. Nolane remet en scène Eugène-François Vidocq, personnage historique qu’il a l’occasion d’animer dans un diptyque de la collection 1800 chez Soleil titré Alchimie. Cette fois-ci, plutôt que de l’associer à une aventure aux accents fantastiques, le scénariste a souhaité rester dans une version beaucoup plus soft et surtout en rapport avec l’image réelle de l’initiateur de la police judiciaire qui a su alimenter nombre de romans et de séries télévisées.

Ce premier épisode, qui représente à lui seul une enquête complète, a donc la particularité d’initier la saga et de camper le personnage dans son rôle de chef de la brigade de Sureté. L’intrigue mise en place, qui repose sur la compréhension du geste désespéré d’un ancien militaire, ne manque pas de se dérouler selon des circonvolutions plutôt conventionnelles, se jouant à la fois du caractère très fort du personnage central et de ses prédispositions exceptionnelles qui le rapprochent de nombre de fins limiers de la trempe de Sherlock Holmes et autres. Assurément, l’histoire policière se veut très bien structurée et permet, à coup de rebondissements bien dosés et à la faveur d’une énigme convaincante, de se laisser parcourir sans difficulté préjudiciable.

Après une participation remarquée dans la série scénarisée par Éric Corbeyran intitulée Zodiaque (voir le tome 12 – L’expérience des poissons), Sinisa Banovic revient pour une nouvelle prestation graphique qui se veut de qualité. L’artiste démontre une recherche historique indéniable via des décors parisiens superbement restitués. Il ne fait aucun doute que ses vignettes bénéficient d’une richesse remarquable, tant le détail est poussé à son maximum et la profondeur assurée. Côté personnages, le travail est également de belle facture, tant ces derniers et en particulier le tonitruant Vidocq, ont une réelle présence.

Une première enquête policière aux accents classiques bien agréable, qui agit comme un tour de chauffe et qui devrait installer le célèbre détective dans la durée via de nouvelles affaires que l’on espère encore plus captivantes.

Par Phibes, le 2 février 2015

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