MOON KNIGHT (VF)
Revenu d'entre les morts

(Moon Knight 1 à 6)
Moon Knight est de retour, mais pour mener à bien ses enquêtes, pour collaborer avec la police il préfère qu’on l’appelle dorénavant Mr Knight, se révélant davantage une sorte de spécialiste du terrain, capable de résoudre des affaires complexes, d’intervenir de façon musclée, le tout très rapidement, sans état d’âme…
Mais ce Mr Knight, que nous connaissons mieux sous le nom de Marc Spector, ne se contente pas de simplement faire régner l’ordre à New York (parmi les autres justiciers) il tente d’en savoir un peu plus sur lui, de résoudre cette histoire de personnalités multiples. Il découvre que ces personnalités ne sont en fait qu’une façade pour cacher quelque chose de peut-être plus grave !!!

Par fredgri, le 23 juin 2015

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Notre avis sur MOON KNIGHT (VF) #1 – Revenu d’entre les morts

Je me souviens de la vieille série dessinée par Bill Sienkiewicz, dans les années 80. J’avoue que le personnage me plaisait bien, énigmatique et très charismatique. Au fil des années, je m’en suis éloigné, car il était soit sous exploité soit carrément inintéressant.
Il y a bien eu la reprise dessinée par Finch, très violente, ou encore la série écrite par Bendis, mais j’ai réellement repris gout au personnage avec cette nouvelle série, très typée, bien plus sobre, avec Warren Ellis qui préfère orienter ses numéros vers des stand alone (histoire qui tient sur un seul épisode, plutôt que s’inscrire sur un arc entier !) !
L’idée est adroite, car elle permet de rester concentré sur l’essentiel, de glisser petit à petit des éléments plus profonds, de mettre une après l’autres les pièces du puzzle… Mais ainsi Ellis peut replacer les bases tranquillement, redéfinir les objectifs et se débarrasser des trucs qui parasitaient le perso depuis quelques temps !

Le gros bémol que cette technique narrative entraîne, en parallèle, c’est qu’elle ne permet pas d’aborder des récits extrêmement profonds. Souvent les enquêtes restent anecdotiques et servent davantage de prétexte pour servir l’atmosphère qu’installe Ellis !
Néanmoins, j’avoue aussi que ça fonctionne très bien ! L’écriture est très efficace, sobre et percutante. De plus, cela pousse Ellis à aller tout de suite au cœur de sa démarche, tout en lui ouvrant deçi delà des portes vers des petites séquences plus introspectives !
Le scénariste se concentre ainsi sur son personnage en mode "redéfinition" qui tente de remodeler sa réputation, entre dandy masqué et sous Batman new-yorkais le mélange est pêchu et les mises en scène de Declan Shalvey rajoutent une sorte de chorégraphie absolument somptueuse. Surtout qu’on a vraiment l’impression que les scripts d’Ellis lui laissent l’espace nécessaires pour qu’il puisse vraiment s’exprimer, jouer avec les silhouettes, les éclairages, les constructions de planches, les cadrages, c’est incroyable !
A noter les incroyables épisodes mettent en scène le héros pénétrant les rêves tortueux d’un mort, ou encore l’épisode final ou un policier tente de prendre sa place… Très billant et originalement mis en scène !

Après ce run de 6 numéros, Brian Wood prend la relève. Malgré tout, Ellis instaure un cadre très précis pour cette reprise, à la fois fascinant et intrigant.
Si vous n’êtes pas forcément familier avec ce personnage, je ne saurais assez vous conseiller cette lecture qui démontre une nouvelle fois que même du comics Marvel mettant en scène un énième justicier urbain peut receler une vraie qualité d’écriture très synthétique, enthousiasmante !

Vivement la suite !

Par FredGri, le 23 juin 2015

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