Killing Joke

("The Killing JoKe" + "Batman, Black and White" 4.)
Le joker s’est encore une fois enfuit de l’asile d’Arkham. Batman, son ennemi juré, se lance à sa recherche. Pendant ce temps, le psychopathe souriant attaque Barbara Gordon, la fille du fameux commissaire Gordon, et la paralyse. L’histoire prend soudain les allures d’une danse macabre ou la folie du Joker se confond parfois avec celle de Batman !
Puis, au travers d’un petit récit on écoute les confidences d’un jeune homme qui envisage de tuer le Batman…

Par fredgri, le 18 février 2014

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Notre avis sur Killing Joke

A l’occasion de la sortie du deuxieme Batman de Nolan en 2007, DC décidait de revenir sur cette oeuvre qui apparait comme assez mineure dans la bibliographie de Moore, et plus particulièrement en comparaison des monuments que sont Watchmen et V pour vendetta, mais qui reste un album fascinant, surtout grâce à l’apport de Brian Bolland, l’artiste de Camelot 3000, de Judge Dredd…
Alors oui, Killing Joke est un récit remarquable, une étude tres fine de la relation qui lie Batman et le Joker, cette dualité/complicité qui les emmène vers tout les excès, qui les rend fous, extrèmes, qui les ronge aussi ! Moore se délecte de ce duo terrible, il le conduit vers le passage à l’acte, la blessure, c’est un choc entre ces deux opposés qui se rassemblent dans leur folie. On sent que même si le scénariste va ensuite dénigrer légèrement cette œuvre il garde néanmoins le contrôle sur l’ensemble, livrant un récit d’une précision très impressionnante !

J’ai surtout apprécié les trouvailles d’enchainement, les dialogues, mais aussi et surtout l’incroyable travail du dessinateur.
Brian Bolland mit plus de trois ans pour livrer ses planches, poussant le sens du détail jusqu’à des limites rarement atteintes jusque là. Ici chaque page est un veritable bijou de précision, de détails réalistes, le tout parfaitement au service du scénario de Moore ! De plus, les pages s’agencent les unes aux autres, rebondissant sur des détails, créant une mise en scène extrêmement harmonieuse et virtuose. Ces planches sont avant tout une grande leçon de bande dessinée formaliste. C’est magnifique !

Pour cette version, Bolland a toutefois refait toutes le couleurs de John Higgins (c’est vrai que la première version est assez flashy, mais je continue de beaucoup aimer cette approche, comme j’ai adoré son travail sur Watchmen aussi !), ce qui rajoute de la force et de la cohérence à l’ensemble des planches (de même qu’il a changé deçi delà des visages, changer des morceaux de planches, rajouté des détails ou des ombres…) ! Il a aussi mis en couleur le petit récit initialement en noir et blanc ! D’ailleurs cette petite histoire rajoutée n’apporte pas vraiment grand chose à l’ensemble, elle reste une petite curiosité assez agréable et futée !

Alors killing Joke reste à jamais un récit très fort, presque hypnotique. Cela n’est peut-être pas le meilleur Moore que vous lirez, malgré tout il garde une place à part dans son oeuvre, à ne pas négliger !
Ne manquez pas le coche !

Par FredGri, le 18 février 2014

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