DEADLY CLASS (VF)
Reagan Youth

(Deadly Class 1 à 6)
1987. Marcus Lopez Arguello est un jeune sdf qui erre dans les rues en tentant de subsister tant bien que mal. Il se trimballe en même temps une assez mauvaise réputation, il aurait comme plan d’aller tuer le président Reagan, de quoi intriguer… Et c’est justement la raison pour laquelle une mystérieuse jeune asiatique le contact et lui propose de venir rejoindre la "L’École Kings Dominion des Arts Létaux", une école secrète qui forme des assassins. Après quelques hésitations, Marcus accepte et découvre les autres élèves…

Par fredgri, le 4 septembre 2015

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Notre avis sur DEADLY CLASS (VF) #1 – Reagan Youth

C’est intriguant de suivre Rick Remender dans sa production indépendante, loin des grosses machines Marvel, il y retrouve cette énergie, cette envie de suivre son instinct, qu’il s’agisse de feu Fear Agent ou de l’actuelle Black Science, cela vaut toujours le coup d’être un petit peu curieux.

Et Deadly Class est nettement à mettre sur le haut du panier, même si pour le coup il s’éloigne des grandes épopées spatiales, des super héros pour se concentrer sur le quotidien d’une bande de jeunes tueurs en puissance, des marginaux qui apprennent à se connaître, à se faire respecter. Remender avoue qu’il a glissé quelques éléments autobiographiques dans le personnage de Marcus, dans ce malêtre quand on arrive, que personne ne nous connait, qu’il faut s’adapter encore et encore. Et il caractérise très subtilement cette troupe de jeunes gens qui s’entendent malgré leurs différences. Le cadre n’est pas très compliqué et la trame des plus classiques, un vague schéma initiatique pour rythmer cette longue balade nonchalante, mais incroyablement fascinante. Car justement Remender sait aussi très bien dynamiser son récit en glissant de temps à autre une petite course poursuite, une bagarre.
La vie de ces drôles de "héros" n’est pas de tout repos, et encore moins quand il leur faut faire un exercice de classe qui doit consister à aller tuer un inconnu qui aurait commis un délit !!!

Marcus reste le centre de la série, celui autour duquel tout s’articule, qu’il s’agisse des conflits, des passions, il est aussi celui qui cache peut-être le plus de choses, donc celui qui aura le plus à révéler aussi ! Remender le soigne, en forçant peut-être un peu trop son côté rebelle introverti, du coup, même s’il est très charismatique, il a aussi tendance à parfois tomber dans le stéréotype !
Mais chacun joue très bien son jeu, avec beaucoup de justesse !

En parallèle, le scénario est complètement transcendé par le dessin sans faille de Wes Craig qui joue très habilement sur les contrastes, sur une mise en page à la fois très moderne tout en gardant un côté superbement classique qui rappelle quelque part des gens comme Golden ou Pearson en moins fouillé. Il y a beaucoup de pages qui sont sublimes. D’autant que le coloriste Lee Loughridge rajoute des atmosphères en aplats qui viennent finement relever toutes ces scènes !

Une très très belle découverte, avec un Rick remender qui dévoile une autre facette de son talent. Une série que l’on espère bientôt traduite.
En tout cas, je vous conseille de vite vous jeter dessus, car il s’agit certainement de l’une des meilleurs séries indé du moment, enfin traduite en France, merci à Urban !

Par FredGri, le 4 septembre 2015

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