Un Ver dans le fruit

Restigné, 1962, au beau milieu des vignobles.
Des conflits entre les propriétaires rendent l’ambiance lourde au point qu’un jour un drame arrive.C’est justement ce moment qu’a choisi Ferra, le nouveau curé pour prendre en main son nouveau ministère.
Les villageois accueillent le nouveau prêtre ainsi que le policier chargé de l’enquête. Les délations et les secrets vont bon train.Heureusement, il y a le confessionnal !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Un Ver dans le fruit

Le trait épais et réaliste de Rabaté, utilisé juste avant le style « Chagalien » de Ibicus marque la très forte identité des campagnes. Il dresse un portrait dur et sans chichi de la trempe des agriculteurs et vignerons aux mains rugueuses et sèches, témoins des difficiles conditions de travail abattu.
Le dessin est efficace et le n&b, sobre, laisse la place large au récit. On plonge alors dans ces paysages avec un malin plaisir et on rencontre quelques gueules, quelques œillades et quelques jolis sourires aussi.
De nombreuses idées reçues à la façon des cartes postales jalonnent les pages de ce roman avec un échantillon non exhaustif des défauts des hommes dont la délation, la jalousie, la rivalité, etc.. Et puis intervient l’éternel sujet des secrets de confessions qui titille certains auteurs et pour cause.. !
En lisant cette histoire on ne peut pas s’empêcher de penser au « Journal d’un curé de campagne » de Bernanos mais aussi à la bande dessinée « Le Curé » de De Metter qui reçoit lui aussi un secret de confession plutôt lourd à porter ;. Et puis, un curé, un flic, un maire, le n&b tout ça ramène un peu vers les classiques « Don Camillo » avec Fernandel .. un must !
Voilà, une chronique curieuse et superbement mise en image. Le dessinateur noircit le grain du papier et dresse les décors au fusain. Il donne envie de goûter au pot au feu et de jouer au foot avec l’équipe du village.
Un moment de lecture assez délicieux.

Par MARIE, le 22 mars 2005

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