VENUS H.
Anja

Vénus H, nom de scène d’Anja, belle blonde, professionnelle au service de Mademoiselle, tenancière d’un réseau de call girl, s’apprête à entrer dans son prochain rôle : séduire un gros poisson.
Anja n’en connaît ni les raisons, ni les enjeux, elle est payée pour conquérir et elle gagne à tous les coups.. enfin presque !
Cette fois, son cœur va craquer, Anja tombe amoureuse et va décider de reprendre son destin en main. Attention, tout le monde n’est pas d’accord…

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur VENUS H. #1 – Anja

Nouvelle série des complices Dufaux et Renaud déjà rodés sur différentes séries telles que Les Enfants de la Salamandre ou encore Jessica Blandy, Vénus H arrive en grand format et en couleur directe. Habitués au style fin et précis de Renaud, cet album surprend de par son aspect moins raffiné, moins détaillé. Les formes sont alourdies par des contours épais, des encrages larges et marqués, des ovales qui disparaissent derrière des géométries plus anguleuses. Voilà donc un style qui change, un travail d’auteur intéressant laissant néanmoins l’impression d’une recherche inachevée. Parmi les bizarreries dues à la mise en couleur directe, on note moins d’aisance dans le mouvement, exercice pourtant facile pour Renaud.
Malgré ces séquences moins animées qu’auparavant, l’auteur dessine une très jolie héroïne, élégante et sensuelle. Anja est une femme belle, intelligente et forte.
Dufaux aime les personnages ayant du caractère, il le montre à nouveau et va bien au delà encore, en laissant traîner quelques dialogues particulièrement pertinents et engagés sur le monde actuel. Ainsi les rumeurs se prennent la gifle d’un Montant non pas face à Adjani mais aux journaux à scandales et sont montrés du doigt les pertes et profits non inscrits des grands livres de comptabilité du monde politique en rapport notamment avec l’usage des logements pour le compte de certains hauts fonctionnaires (ref : en France – 2005 – l’affaire Gaymard ou Juppé notamment !)
Dufaux fait du rentre dedans avec les beaux yeux d’une belle et jouant la main de fer dans un gant de velours il critique à sa façon et la sauce prend.
L’histoire est mélodramatique et fera rêver les utopistes. Elle m’a fait rêver et m’a laissée un goût amer, celui de l’injustice devant la scène finale de « La fureur de vivre »… attention au saut de l’ange … !
Cet album est surprenant mais intéressant, à lire par curiosité.

Par MARIE, le 31 juillet 2005

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