VENGEANCE DU COMTE SKARBEK (LA)
Deux mains d'or

1843. Le comte Skarbek vient d’arriver à Paris. Il s’intéresse de près au milieu artistique, et particulièrement au peintre disparu Louis Paulus. Il prend d’ailleurs rapidement contact avec messieurs Courselle et Maussard.
Ceux ci ont signé avec le marchand d’art Northbrook un contrat d’exclusivité sur les toiles de Paulus.
Or, le comte possède 227 de ses toiles, ce qui est une violation du contrat d’exclusivité. Skarbek les convint alors de porter plainte contre Northbrook : commence un procès retentissant dans le milieu aseptisé de l’art, un procès plein de rebondissements.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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3 avis sur VENGEANCE DU COMTE SKARBEK (LA) #1 – Deux mains d’or

Saluons en premier lieu le dessin en couleur directe de Rosinski. Celui ci est vraiment magnifique, particulièrement au niveau du travail sur les lumières. De plus, du fait de sa renommée, certains lecteurs découvriront, et j’espère apprécieront, cette technique.
Il faut dire que l’histoire concernant des tableaux, la couleur directe était toute choisie pour illustrer ce thème. Cela renforce l’ambiance, en collant parfaitement et à l’intrigue, et à l’époque, le XIXème siècle.
Le scénario, une histoire de vengeance, n’est pas bien sûr sans rappeler le comte de Monte-Christo (avec d’ailleurs un clin d’œil à Dumas dans la BD). Toutefois, la comparaison s’arrête là, tant Yves Sente a su développer une intrigue passionnante, et on a déjà hâte de découvrir le second tome de ce dyptique.
Les révélations nous arrivent, par Flashs back, lors du témoignage de Skarbek au tribunal. Ce procédé donne du rythme au récit et ménage le suspens.
Et nous ne sommes sans doute pas au bout de nos surprise. Une belle réussite.

Par Gdseb, le 9 février 2004

Trop de pub autour d’un album peut lui être néfaste. Naturellement quand on est scénariste et directeur éditorial de sa maison d’édition, il est tentant de mettre tous les atouts de son côté. C’est donc ce que fait Yves Sente qui lance sa bd avec moult supports médiatiques. Ainsi on a une galerie sur le site de Brussel, on a une expo à la Fnac avec catalogue à l’appui, on a un site personnalisé avec bandeau et animation flash.. etc.… tout ça crépite et on se dit que le jeu va en valoir la chandelle !
Oui, mais voilà …si la bd est pas mal, elle n’est pas non plus ce chef d’œuvre tant attendu et surtout elle est souvent incohérente. Pour plonger dans le roman, car c’est avec une vision romanesque qu’il faut lire cet album, il faut être bon public. Sans dévoiler les erreurs je ne peux m’empêcher de citer celle qui permet à un chirurgien de recoudre une main tranchée, ramassée sur le trottoir…et ce 150 ans avant que la première greffe n’ai eue lieu (sachant que la chirurgie des mains est encore expérimentale en 2000 ! ).
Evidement il y a des choses amusantes, comme l’évocation du travail de nègre de Dumas etc.. mais cet album est surtout un prétexte à l’explosion graphique de Rosinski qui étale sa peinture à toutes les pages et avec talent. Autre intérêt, celui d’admirer le modèle du peintre, vraiment très jolie.
Dans le même genre d’histoire où la création artistique est un thème principal, je vous conseille sans détours « Le Maître de peinture » de Faure et Makyo (Chez Glénat).
Enfin faites votre choix mais il y a aussi des artistes qui sont peu voire pas du tout médiatisés et qui mériteraient nettement plus notre attention.

Par MARIE, le 24 février 2004

Yves Sente et Grzegorz Rosinski font de nous les témoins d’un jugement qui n’ont pas encore toutes les informations sur l’affaire en cours. Il leur est donc facile de nous faire prendre parti pour tel ou tel personnage, de nous « mener en bateau », mais il le font avec un tel talent que la lecture de ce tome 1 de La vengeance du comte Skarbek nous happe véritablement. Car en plus d’être des rebondissements pour nous lecteurs, les éléments qui viennent s’ajouter au dossier du procès réorientent ce dernier au fur et à mesure des pages. Comme l’auditoire, on a alors toujours envie d’en savoir plus, d’aller plus avant dans la séance. Arrivés à la fin de cet album, on est donc comme quand il y a suspension de séance : on aimerait vite passer à la suite, savoir quelles vont être les nouveaux éléments et les décisions prises.

Le dessin de Rosinski – que dis-je, sa peinture – est de toute beauté même si le rendu oblige parfois des flous ou des imprécisions. Mais ce résultat est tout à son honneur, cadrant encore mieux le récit dans son époque : La vengeance du Comte Skarbek dessinée avec réalisme n’aurait pas le même impact, d’autant plus que la peinture est au cœur du débat…

« Deux mains d’or » est le superbe premier volet d’un diptyque qui tient ses promesses jusqu’à la dernière page du second. A lire donc sans plus tarder pour ceux qui seraient jusque là passés à côté.

Par Sylvestre, le 14 décembre 2007

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