Mai 68

 
Le 20 mars 1968, une agence parisienne d’American Express était saccagée par des membres des JCR en protestation contre l’impérialisme américain et la guerre au Vietnam. Des arrestations ont alors eu lieu, et notamment celle de Xavier Langlade, un étudiant de l’université de Nanterre. Très vite, des étudiants solidaires se sont mobilisés et ont créé le "Mouvement du 22 mars" pour protester contre ces arrestations et pour lutter contre la répression du gouvernement. Rapidement, tout s’est politisé et bientôt, Paris est devenue le théâtre d’une très forte contestation étudiante. Le mouvement s’est installé dans la durée, incitant le monde ouvrier à des grèves qui ont complètement bloqué la capitale en même temps que la contestation s’est étendue à tout le pays. Une révolution était en marche ! C’était Mai 68…
 

Par sylvestre, le 10 mai 2018

Publicité

Notre avis sur Mai 68

 
Cinquante ans après Mai 1968, les éditions du Seuil publient en association avec les éditions Delcourt une bande dessinée revenant sur ces événements qui ont transformé la société française. Cinquante ans, c’est un bel âge, mais ce n’est pas encore assez vieux pour que plus personne ne soit là pour en parler. La preuve, c’est que le scénariste de cette bande dessinée n’est autre que Patrick Rotman, écrivain et réalisateur, qui nous rappelle dans sa préface et photo à l’appui qu’il était aux premières loges en mai 68 et que son récit prend ainsi des angles de vue personnels, voire partisans, mais tout à fait légitimes et authentiques.

"Dans la Sorbonne et à l’Élysée…" Si Patrick Rotman peut nous parler de ce qu’il s’est passé dans les assemblées étudiantes, dans les amphithéâtres, dans la rue ou sur les barricades, il n’en oublie pas pour autant de lever le voile sur ce qui pouvait se passer sous les ors de l’Élysée et dans ses coulisses. La veille du grand soir se veut ainsi complet et documentaire. Et si des personnages fictifs sont convoqués, les acteurs reconnus ayant d’un bord ou de l’autre contribué à faire des événements ce qu’ils ont été et ce à quoi ils ont conduit figurent bien évidemment aussi au casting, qu’il s’agisse d’étudiants, de "people" en vue à l’époque ou des hommes politiques alors en fonction.

Sur près de 180 planches, c’est Sébastien Vassant (L’accablante apathie des dimanche à rosbif, La voix des hommes qui se mirent, Juger Pétain…) qui a mis cette rétrospective en images. Avec des couleurs un peu ternes qui feraient presque écho au noir et blanc des postes de télévision de l’époque, l’auteur rompu aux longues réalisations nous fait revivre les événements "au plus près", relayant les infos, les intox et les slogans qui ont participé à donner son âme à la révolte étudiante et dessinant de manière simple mais reconnaissable les personnages dont l’Histoire a retenu les noms.

La veille du grand soir
est une BD qui retrace tout "du début à la fin" (du 20 mars au 30 juin). Une BD qui aide le lecteur à mieux comprendre la "chimie" de cette révolution moderne qui a bousculé la France entière et qui l’a fait évoluer dans ses mentalités.
 

Par Sylvestre, le 10 mai 2018

Publicité