VASCO
Le royaume interdit

  
Ils étaient en route pour la Chine, dans les montagnes de l’actuel Afghanistan, quand Vasco et son compagnon de voyage le baron Van Loo ont recueilli un petit enfant, Timour, qui avait été séparé des siens dans de terribles conditions. Avec lui, les deux Européens ont été accueillis sous le toit d’un homme qui s’est vite montré antipathique et a fini par les vendre comme esclaves ! Heureusement pour eux, l’homme qui les a achetés était bon et se révélera être une des aides parmi toutes celles qui auront permis à Timour de poursuivre son chemin jusqu’au monastère de Saskya où son destin l’attendait…
 

Par sylvestre, le 1 octobre 2013

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Notre avis sur VASCO #11 – Le royaume interdit

 
On avait laissé à la fin du tome précédent Vasco et Van Loo s’éloigner sans le savoir du frère du premier et de Sophie la Byzantine. C’est donc deux hommes seulement que l’on retrouve au début de cette nouvelle aventure, toujours plus loin dans d’inhospitalières contrées asiatiques, en route vers la Chine. Une fois de plus, on assiste à un changement de décor. A ce petit jeu de la bougeotte géographique, Vasco concurrence d’autres héros de papier comme Tintin ou Alix pour ne nommer que ces deux-là ! Et c’est tant mieux, car c’est justement avec des bandes dessinées comme celles-là, alliant aventure et culturel, que le neuvième art a peu à peu gagné ses lettres de noblesse dans l’esprit de ceux qui n’y voyaient au départ encore que des "petits Mickeys". On ne peut donc que féliciter les auteurs comme Gilles Chaillet qui ont par leur travail participé à faire évoluer la BD vers qu’elle est aujourd’hui !

Le royaume interdit est un récit intéressant. Du côté de ses faiblesses, on listera par exemple le fait que Vasco, où qu’il soit, sache sans peine converser avec des autochtones. Et que ces derniers, dans la "traduction" qui est faite de leurs dires, s’expriment de la même manière que nos héros européens : dans un style relativement châtié ! C’est cependant une remarque que l’on peut faire pour d’autres albums de la série. On pourra regretter également, ici, l’importance donnée dans le scénario au mystique, même si l’on peut convenir qu’un pays comme le Tibet véhicule forcément une part de légendes et de croyances et que l’auteur, dès lors, peut être tenté de vouloir en user. Ce qu’on ne regrettera par contre pas (vous allez me dire que je radote !), c’est la qualité du dessin. Toujours aussi précis et réaliste, il n’est donc pas un frein pour l’œil du lecteur qui n’a plus ainsi qu’à plonger dans l’aventure et se concentrer sur l’enchaînement des péripéties à suivre ! On aimera aussi dans cet album cet éclairage (qui vaut ce qui vaut, mais) qui est fait sur les inimitiés entre les peuples qui divisaient jadis l’Asie centrale ; contexte propice à pousser un Vasco dégourdi dans des intrigues qu’il a toujours su dénouer avec brio !

Un classique. Une valeur sûre.
 

Par Sylvestre, le 1 octobre 2013

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