VAN HELSING CONTRE JACK L'ÉVENTREUR
Tu as vu le diable

Depuis son retour des Carpates au sein desquelles il a pu mettre fin aux agissements vampiriques du mal personnifié, le docteur Abraham Van Helsing n’a pu se remettre de son terrifiant périple. Terré dans son domicile londonien, il se laisse gagner par une torpeur bien insidieuse. Toutefois, la police de Scotland Yard a décidé de faire appel à lui et à ses compétences inestimables. C’est l’inspecteur Abberline qui vient lui faire part de cette sollicitation et lui proposer de collaborer dans une enquête au sein de laquelle la police piétine sévèrement depuis un mois. En effet, une série de meurtres a été perpétrée dans le quartier défavorisé londonien de Whitechapel à l’East End et le coupable, particulièrement retors et sanguinaire, ne laisse aucun indice probant. Malgré son mal-être, le docteur Van Helsing se lance dans les investigations qui vont l’emmener aux portes de l’horreur.

 

Par phibes, le 15 juillet 2012

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Notre avis sur VAN HELSING CONTRE JACK L’ÉVENTREUR #1 – Tu as vu le diable

L’énigmatique tueur en série qui a mis en émoi la société londonienne de la fin du 19ème se voit réintroduit dans la collection 1800 de chez Soleil via une nouvelle affaire policière. En effet, après avoir fait parler de lui précédemment dans la première partie du diptyque initié par le tandem Debois/Poupard, le voilà désormais mis en selle dans un nouvelle aventure portée par deux auteurs inspirés, le polyvalent Jacques Lamontagne (Haven, Aspic, détectives de l’étrange, Les druides…) et le dessinateur averti Sinisa Radovic (La fille du Yukon).

La rencontre des deux artistes est pour le moins profitable puisqu’elle nous permet d’intégrer une équipée qui se veut rapprocher, à l’instar de Mister Hyde contre Frankeinstein, deux univers distincts, l’un littéraire fantastique (celui de Bram Stocker) et l’autre historique (la tuerie de Whitechapel non élucidée). Selon une trame qui se base sur un déroulement assez classique et qui vient rappeler avec justesse les faits meurtriers, Jacques Lamontagne vient nous donner une version subtilement construite autour d’un limier hors pair à la Sherlock Holmes, poursuivi par ses démons.

De fait, l’enquête à laquelle le lecteur est soumis, sans vraiment atteindre un degré de suspense torride, possède toutefois un attrait conséquent de par une structure habilement constituée. Le style narratif est assurément d’une grande clarté et le suspense finement entretenu autour d’une personnalité mystérieuse que l’on ne manquera de découvrir dans le prochain opus.

Au niveau graphique, Sinisa Radovic produit un travail qui vient se ranger dans un univers réaliste partagé par de nombreux dessinateurs. Son dessin est plein de générosité, reflète parfaitement les années victoriennes dans un classicisme qui se veut très plaisant. Son trait est ajusté, détaillé, expressif, mis en évidence par un encrage bien adapté.

Un bon premier volet suffisamment alléchant qui nous ouvre les portes d’une opposition diabolique non conventionnelle et dont on attendra les résultats (espérons-les surprenants) avec la plus grande bienveillance.

 

Par Phibes, le 15 juillet 2012

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