VAMPIRE DE BÉNARES (LE)
Les bêtes de la nuit

Dans les rues de Bénarès, en Inde, un soir, fin octobre, un Anglais court, poursuivi par un groupe armé de gourdins. Il est rattrapé et battu à mort, semble-t-il. Ses agresseurs laissent ensuite son corps dans les ruines du temple des singes. L’homme se réveille peu de temps après, se retrouve entouré de singes et doit alors se défendre…
Quelques semaines plus tard, Mircéa, un journaliste, débarque sur place. Il doit y retrouver son ami Deerpak. Mais des attentats frappent la ville sainte et Deerpak disparaît avant que Mircéa n’ait pu le rejoindre…
Or, Deerpak travaillait sur l’étrange cas du "vampire de Bénarès", un Anglais qui aurait tué des dizaines de personnes et qui passerait bientôt en jugement. Mircéa, sa fiancée Anji et un autre ami reporter décident alors d’enquêter.

Par fredgri, le 25 juin 2011

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Notre avis sur VAMPIRE DE BÉNARES (LE) #1 – Les bêtes de la nuit

Toujours fasciné par l’Inde, Georges Bess nous entraîne cette fois dans une histoire policière mêlant mysticisme et fantastique. Il se sert de cette intrigue pour nous présenter cette ville mythique, ses coutumes, ses rues et ses ambiances autour des ghats.

Comme à son habitude, le rythme est assez lent et presque détaché. L’histoire se pose doucement, tandis que Bess se débarrasse rapidement des éléments trop terre à terre pour faire glisser son récit vers l’horreur. Pour cela il se sert du background mythique de cette ville, de cette texture historique qui marque chacune des pierres de Bénarés, une cité construite selon certain il y a plus de 6000 ans et qui demeure un des centres majeurs de l’hindouisme depuis des siècles. Situer cette enquête à cet endroit précis a donc un sens symbolique très fort. Il permet d’opposer à la fois le monde contemporain avec celui, plus ancien, des croyances, des mythes. Et tout le fond de ce premier tome se trouve dans ces limites. Jusqu’à quel point les protagonistes vont-ils accepter de croire pour retrouver leur ami disparu ? Tout n’est-il que visions nocturnes hallucinées ?

On retrouve donc le Georges Bess mystique qui nage entre son amour pour ce pays et pour l’Hindouisme en général. De chaque planche dégage ce sentiment d’errance posée, le regard de l’auteur s’attarde sur des couchers de soleil, sur des détails de pierre effritée, on suit le guide. Par contre, le portrait qu’il peint de cette ville est sans concession. Il ne lui épargne ni sa crasse, ni son côté délabré et miséreux, tout en insistant sur ses codes, sur son illumination.

Alors oui, nous sommes en plein polar hindou, et peut-être que cette intrigue sert ici plus de prétexte à Bess pour ralentir le rythme et traîner ses guêtres dans le rue de Bénarés… Malgré tout, le scénario est très agréablement équilibré, il annonce deux autres albums plus directs certainement. Graphiquement, on retrouve un Bess très à l’aise avec des décors magnifiques et un sens du détail et de la mise en scène qui montre bien combien cet artiste fait partie des grands.

Ce premier tome nous présente peut-être un Georges Bess plus terre à terre qu’à son habitude, néanmoins cette lecture saura aussi vous transporter vers une culture très intéressante et dépaysante. Les deux autres tomes devant d’ailleurs bientôt paraître d’ailleurs !

Par FredGri, le 25 juin 2011

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