VALERIAN
Metro Chatelet, direction Cassiopée

En France, au tout début des années 80, d’étranges créatures commencent à se manifester, que ce soit dans le métro ou encore dans les marais… Valérian est envoyé sur place et, aidé par l’agent local, Albert, il va tenter de mener son enquête. Pendant "ce temps là", Laureline, dans l’espace, remonte ses propres pistes pour essayer de résoudre aussi la même énigme. Ils restent en contact grâce à une technique mentale éprouvante qui leur permet de partager leur différentes trouvailles.

Par fredgri, le 6 juillet 2010

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Notre avis sur VALERIAN #9 – Metro Chatelet, direction Cassiopée

Ce qui est vraiment, à la fois, étrange et palpitant, avec cette remarquable série, c’est que les auteurs continuent encore à explorer de nouvelles pistes. Ici, Mézières a voulu revenir vers une Terre plus contemporaine et Christin a donc développé une intrigue qui se déroule à la fois sur terre en 80 et dans l’espace dans le futur. C’est donc très astucieusement mis en scène et cela permet au dessinateur de travailler deux ambiances graphiques très différentes l’une de l’autre. Le hic c’est que le récit est écrit pour s’étendre sur deux album, du coup ce premier volume ne fait que mettre des éléments en scène sans vraiment éclairer le lecteur qui finit par se demander ou tout cela va bien pouvoir aller. D’autant plus que Christin n’est pas super super clair, qu’il entretient son suspense.
On a malgré tout le sentiment que la série a vraiment trouvé son langage, que les auteurs sont en pleine forme, et que cet album est certainement l’un des sommets de cette dite série. Car en croisant ces deux principales intrigues, Christin rajoute des "regards", grossit le background et permet une nouvelle fois à Mézières de réellement exploser graphiquement. C’est un excellent album qui continue de démontrer que cette série est vite devenue une vraie référence du genre. Simplement ce neuvième opus ne se lit pas tout seul, il faut, pour vraiment l’apprécier, lire dans la foulée le suivant.
Mézières est tout de même très à l’aise dans ces deux ambiances, ses cases à Paris sont magnifiques, très documentées. J’ai toutefois plus d’affection pour les scènes se passant autour de Laureline, dans l’espace, car là on sent que le dessinateur est très à l’aise et inspiré !
Christin, de son côté, donne plus de latitude à Valérian, qui commence à se rebeller un peu contre son statut d’éternelle figure masculine bourrée à la testostérone, d’homme d’action un peu enfermé dans ses stéréotypes. Même si, en effet, Laureline montre qu’elle a plus de ressources que lui, il n’empêche que pour la première fois depuis le début de la série, le héros prend du poil de la bête et gagne en profondeur.
Ainsi, si vous ne connaissez pas cette série, profitez-en pour vous lancer !

Par FredGri, le 6 juillet 2010

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