VALERIAN
Sur les terres truquées

Sur des décors terriens des XIXeme et XXeme siècles éphémères, créés par un ennemi inconnu, des clones de Valérian tentent de trouver les coordonnées du décor suivant, dans une sorte de jeu de piste à la fois historique et intergalactique.
A bord du vaisseau depuis lequel sont supervisées les opérations, Laureline et une mystérieuse historienne regardent, plus ou moins indifférente, les éphémères Valérians tomber au combat les uns après les autres…

Par TITO, le 1 janvier 2001

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2 avis sur VALERIAN #7 – Sur les terres truquées

Ce qui est extraordinaire avec cette série, c’est que les auteurs ne se soucient absolument pas de la cohérence entre les tomes. Peu importe comment Valérian et Laureline sont arrivés dans cette galère : on les y retrouve sans explication préalable. Et cette capacité à nous faire rentrer instantanément dans le coeur d’un récit est vraiment stupéfiante.
Dans cet album, on retrouve plusieurs éléments savoureux. Comme dans le tome précédent, c’est Laureline qui a le beau rôle, et Valérian est cantonné dans le rôle du héros stéréotypé dopé à la testostérone. Ensuite, les ballades d’une reconstitution de la terre à l’autre sont savoureuses, et les anachronismes qui les parsèment très amusants. Enfin l’idée de cloner Valérian (en 1977 on parlait de « bouturage » ce qui est assez amusant) à la façon du « monde des non-A » de Van Vogt fait de ce tome une réussite. Après un tome 6 un peu vide, cette suite redonne la verve recherchée dans cette saga extraordinaire !

Par TITO, le 4 mai 2003

Une nouvelle fois, Valérian va demeurer l’homme de terrain, tandis que Laureline va devoir se suffire de son rôle d’assistante. Mais même si c’est le héros qui apparait le plus "à l’image", il n’en demeure pas moins que c’est bien Laureline qui a le plus de relief, de très loin. Tout d’abord par le fait qu’elle ressent les différentes morts de son homme, bien plus que lui même, qu’elle va progressivement, s’opposer à l’autorité et prendre conscience du jeu truqué dans lequel ils ont été emmenés.
Même si on se rend bien compte de toute l’affection que peuvent avoir les auteurs pour leur deux héros, ce qui me touche c’est qu’ils ne les épargnent pas pour autant. Ici, Valérian et Laureline ne sont que des pions à peine bons à obéir aux ordres et jouer aux victimes involontaires. D’autant que le prétexte final insiste bien sur le côté complètement futile de cette intrigue. Et c’est justement cela qui rend les choses beaucoup plus savoureuses.
Christin est vraiment un narrateur très subtil qui arrive à mener son lecteur dans une direction et soudain à renverser la vapeur pour le projeter autre part. de son côté, Mézières continue de nous servir des planches incroyables, d’autant qu’ici il a l’occasion de travailler mille et une ambiances. C’est un pur régal !
Un excellent tome, en tout cas !

Par FredGri, le 6 juillet 2010

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