VALERIAN
Otages de l'Ultralum

Lauréline et Valérian profitent de la richesse amassée grâce aux bienfaits de leur transmuteur de Bluxte pour se faire un petit séjour dans l’un des paradis touristiques pour milliardaires, vantés par les agences de voyages galactiques de luxe. Alors que l’opulence ambiante ne les distrait pas plus que ça, un groupe se proclamant le quatuor Mortis fait irruption dans la salle de l’hôtel où ils se trouvent et kidnappe, sous la menace d’un schniarfeur, le califon du richissime calife d’Iksaladam et également la pauvre Laureline qui se trouvait à proximité. Les ravisseurs ayant pris la fuite sous la menace de leur arme vivante, Valérian ne tarde pas à se lancer à la poursuite de sa belle. Cette chasse aux kidnappeurs va l’amener dans les zones interdites du cosmos, au cœur même d’un capharnaüm de planètes où l’on extrait le fameux ultralum.

 

Par phibes, le 20 août 2010

Publicité

Notre avis sur VALERIAN #16 – Otages de l’Ultralum

Le voyage touristique de luxe ne sourit pas à nos deux héros qui se retrouvent embringués, pour notre plus grand plaisir, dans une nouvelle aventure interplanétaire. Cette dernière se déclare à la suite du kidnapping du califon d’Iksaladam et de surcroît, de Laureline, pour lesquels Valérian va s’engager dans une course-poursuite on ne peut plus animée.

Pierre Christin a choisi pour ce seizième épisode de se lancer dans un récit ayant pour base une action en revendication, la première certainement au niveau galactique qui touche à l’exploitation d’une énergie fossile, l’ultralum. Fort de cette imagination qui lui est propre et qui ne tarit toujours pas, il nous entraîne au contact de deux classes opposantes, d’un côté celle représentant l’opulence outrancière des dirigeants, l’autre le monde travailliste. De cet antagonisme, naît une intrigue liée à une révolte dans le tourbillon de laquelle les agents spatio-temporels se trouvent pris au piège.

L’histoire est toute aussi excentrique que le sont les nombreuses rencontres qui s’y déroulent. Tout en gardant cette pointe d’humour et cette originalité avant-gardiste qui caractérise la série, Pierre Christin ne manque pas de faire quelques rappels à des lieux (Point central), des situations ou des personnages (Jal et Kistna, les Proboscidés…) que l’on a pu voir dans des épisodes précédents. L’on conserve de fait quelques repères tout en partant vers de nouveaux horizons toujours plus exotiques. Il va de soi que Laureline et Valérian, accompagnés d’un petit extraterrestre philosophe à ses heures, sont la clé de voute de ce récit qui se veut mouvementé et empli de rencontres très dépaysantes.

La maîtrise graphique de Jean-Claude Mézières est absolument confondante. Les pleines pages richement illustrées de systèmes planétaires complexes ou de spationefs surdimensionnés alambiqués sont la preuve réelle que l’auteur se meut dans son univers aussi bien que son personnage principal dans ses aventures. Par ailleurs, la sensualité de Laureline que ce dessinateur émérite n’hésite pas à évoquer dans cet opus par le biais de sa nudité très légère ou de ses superbes tenues vestimentaires, est formidablement charmeuse. D’autres part, la création de personnages extraterrestres qui ont tous un petit côté caricatural animalier, semble sans limite.

Un excellent récit qui nous amène à des années lumières pour assister à la première action syndicaliste galactique.

 

Par Phibes, le 20 août 2010

Publicité