Vaincus mais vivants - Chili 1973

 
1973 marque au Chili le coup d’état de Pinochet qui a renversé Salvador Allende. Parmi les proches de ce dernier, on comptait Carmen et son mari qui, après la chute de leur ami président, sont entrés en résistance.

C’est en 1962 que Carmen Castillo a rencontré pour la première fois la fille du futur président Allende duquel elle va se rapprocher. C’est en 1973 qu’a eu lieu le coup d’état, en 1974 que Carmen va voir son mari se faire assassiner, puis qu’elle va connaître l’exil. En France où elle se réfugiera, elle ne va cesser, par ses activités, de rendre hommage à ses compagnons de combat, persuadés que tant qu’elle fera vivre leur mémoire, ils ne seront pas définitivement morts. Elle retournera au Chili bien des années après, en 2002. Vaincus mais vivants nous raconte son histoire…
 

Par sylvestre, le 8 avril 2015

Notre avis sur Vaincus mais vivants – Chili 1973

 
De nombreux allers et retours temporels rythment le récit qui nous est fait dans cette bande dessinée intitulée Vaincus mais vivants. Mais c’est normal car il y est question d’Histoire, et s’il est une discipline qui est fortement liée au temps qui passe, c’est bien celle-là !

C’est suite à différentes rencontres avec Carmen Castillo, personnage central de cette bande dessinée et lien entre toutes les choses qui s’y déroulent, que le scénariste Maximilien Le Roy a conçu cette BD. Pour connaître déjà un peu certaines orientations historiques et humanistes de son travail (Hosni, Gaza un pavé dans la mer, Faire le mur…), on n’est pas surpris d’apprendre qu’il se soit lancé dans ce projet revenant sur cette douloureuse page de l’Histoire du Chili.

Certaines séquences ont bien sûr été totalement interprétées, graphiquement. D’autres par contre ont été directement inspirées par des films ou par des photos qui ont fait date ; notamment ces images bien connues, tournées lors de l’assaut du palais de la Moneda… C’est Loïc Locatelli Kournwsky qui a dessiné cette BD. Son trait est relativement épuré mais nerveux, et ses planches sont mises en couleurs surtout par à-plats. Elles sont très ternes, ces couleurs. Peu lumineuses. Elles donnent un côté très triste à l’œuvre, collant bien à cette petite note que Carmen fixe à un moment dans un carnet : "Celui de mes visages que je déteste le plus : celui de la survivante." C’est que Carmen en a passé, des épreuves. Et qu’elle y a laissé de nombreux êtres chers.

Aventure, politique, action, suspense, horreur, espoirs, tristesse : la réalité dépasse parfois la fiction… Avec cette BD, replongez dans le Chili des terribles années Pinochet, aux éditions Le Lombard.
 

Par Sylvestre, le 8 avril 2015

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