VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le point de non-retour

Axle Munshine a pu faire revenir Muskie dans la dimension qui est la sienne. Toutefois, son fils est resté de "l’autre côté", retenu entre les mains des sbires de l’Empire. Afin d’atténuer le vague à l’âme qui tenaille la jeune femme, l’ex-grand conciliateur fait tout son possible pour rétablir l’intimité entre eux deux. Pour ce faire, il l’invite à un pique-nique sur une planète reconnue idéale. Malheureusement pour les deux candidats aux retrouvailles, le festin vire au cauchemar à la suite d’un séisme planétaire à l’issu duquel Axle trouve la mort. Après vérification, il apparaît que c’est la Guilde, éternelle détractrice, qui, souterrainement, a envoyé les deux êtres dans un piège. Aurait-elle d’ores et déjà gagné la partie ? A moins qu’un mince espoir réside dans les capacités intellectuelles d’un certain Aimos, l’ancien assistant de Korian, le père d’Axle !

 

Par phibes, le 7 décembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #26 – Le point de non-retour

S’il a bien réussi sa précédente mission quant à la récupération de Muskie, le clone de sa dulcinée disparue, il est une autre mission indispensable et aussi délicate qu’Axle Munshine doit mener à son terme et qui consiste à rétablir les liens affectifs avec cette dernière. Mais à trop chercher un nouvel idéal, le héros va devoir affronter la mort.

Le point de non retour est l’épisode par excellence qui, de par sa radicalité, coupe toute tergiversation sur la destinée du héros principal. Alors qu’il n’en finit pas depuis plus de 20 ans d’accumuler toutes sortes d’aventures, Christian Godard lui donne l’occasion de se mesurer à un adversaire de taille. C’est donc la mort d’Axle qui est au programme et qui vient évidemment surprendre. Assurément, le scénariste aime secouer son lectorat et le fait d’une manière acide et surtout brutale. Alors que tous les indicateurs semblaient passer au vert, voilà que ce dernier en remet une couche qui, bien sûr, relance l’intrigue dont on comprend qu’elle portera sur la sauvegarde du personnage central.

Les péripéties dont il est question partent un peu dans tous les sens et tournent évidemment autour du drame. Si l’affliction est opérante, le récit tournicote dans les ambiances d’une théorie scientifique intéressante et également dans une interaction de personnages au charisme bigarré et bien singulier. A cet égard, il est étonnant que Christian Godard ridiculise son héros en lui opposant un pantin qui vient apporter une touche plutôt grotesque.

Les graphiques de Julio Ribera ont tendance à se concentrer sur les expressions des personnages, comme il mettait un point d’honneur à faire transparaître en premier l’état émotionnel de ces derniers. Son trait conserve la justesse d’antan et assure une lecture bien fluide.

Voilà un épisode assez ahurissant qui pousse inévitablement à lire la suite.

 

Par Phibes, le 7 décembre 2010

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