VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le masque de Kohm

Désœuvré et résistant par nécessité aux assauts charmeurs de Musky, Axle Munshine exige du professeur Matt Gammone la construction d’une machine sophistiquée qui lui permettrait d’atteindre Chimeer, cachée par la Guilde dans un repli du temps. Mais il n’a pas la possibilité d’utiliser pleinement son engin car la Guilde, par l’intermédiaire du lieutenant Magh-Rhugll, vient à nouveau le solliciter pour intervenir dans le conflit qui se prépare entre cette dernière et la constellation Kôhma. Pour cela et contre trente minutes de contact physique avec sa dulcinée insaisissable, l’ex grand conciliateur va devoir atteindre Kohm pour y détrôner le monarque masqué et le remplacer par un homme à la botte de la Guilde. L’équipée qui s’engage est des plus aléatoires car tous ceux qui ont tenté d’aborder cette constellation n’en sont jamais revenus.

 

Par phibes, le 3 octobre 2010

Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #11 – Le masque de Kohm

Depuis le précédent épisode, Axle Munshine désigné antérieurement comme un banni de la Guilde pour avoir transgressé le 13ème commandement, se retrouve à nouveau comme mandataire officieux de celle-ci. Par ce biais, ce 11ème album ne déroge pas à la nouvelle règle scénaristique et envoie le vagabond des limbes dans une mission à haut risque, toujours affublé de son petit clown Musky.

Maintenant que le sexe de ce dernier personnage est établi (c’est une fille !), elle ne retient plus ses ardeurs vis-à-vis du grand conciliateur qui ne peut user de ce privilège considérant les effets irréversibles qu’occasionnerait sur la jeune éternaute son abandon à la chair. Aussi, l’impossibilité d’aboutir à une conclusion entre les deux êtres semble se pérenniser et aura pour conséquence de remettre aux calendes grecques cette joyeuse perspective, ce qui pourra agacer certains lecteurs.

Cette onzième aventure, assez pittoresque, est l’occasion d’aborder un nouveau monde, celui de Kohm. Christian Godard ne tarit pas d’inventivité dans la façon d’agencer ce nouvel univers où le culte du masque est indispensable. Son accessibilité étant réduite, le scénariste nous fait passer par des endroits détournés qui ne manqueront pas de dévoiler une structuration sociétale surprenante.

Le travail de Julio Ribera ne varie pratiquement pas d’un iota et reste dans une fibre réaliste qui sied parfaitement à la saga. Son trait est ajusté, bien fourni, que ce soit dans les zones claires ou dans les zones d’ombre et témoigne d’une assurance dans les formes les plus inimaginables des personnages et des décors.

Un début d’aventure cosmique sympathique qui a inspiré les auteurs puisqu’il est prévu une suite dans le prochain épisode.

 

Par Phibes, le 3 octobre 2010

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