VAGABOND DES LIMBES (LE)
La rupture

Une fois de plus, la quiétude toute relative du Dauphin d’Argent est grevée par un évènement des plus extraordinaires. En effet, Axle s’est replongé à l’aide de sa machine infernale dans des rêves hypnotiques, alors qu’il s’était promis de ne plus y toucher. Mais cette fois-ci, à la grande stupeur de Matt Gammone, les rêves de l’ex-grand conciliateur ont pris corps et viennent occasionner des dégâts importants. Réveillé in extremis, Axle avoue avoir eu recours à des pilules créées par Korian et classées dangereuses. Pourquoi a-t-il bravé un tel danger ? Ne serait-ce tout simplement pour courir après Musky, qui, quelques temps plus tôt, s’est adonnée à cette même expérience et a été capturée par deux entités qui l’ont emmenée sur une planète… qui n’existe pas.

 

Par phibes, le 5 décembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #23 – La rupture

Depuis le temps que couvait la lassitude de Musky l’éternaute vis-à-vis de la mollesse sentimentale de l’ancien diplomate de la Guilde, il était presque normal qu’une des aventures de ce dernier puisse évoquer la séparation physique des deux personnages. C’est donc chose faite dans ce nouvel opus au sous-titre évocateur qui vient mettre entre les mains du lecteur une rupture aux entournures pour le moins inattendues.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué et totalement délirant. Christian Godard nous engage sur une voie qui flirte avec la folie des évènements. La nouvelle quête qui s’annonce (dont Axle a évidemment l’habitude puisque que c’est celle de l’être cher) lui permet d’aller quérir sa dulcinée dans un nouveau monde qui a la particularité de ne pas exister, dêtre en quelque sorte chimérique. Compte tenu de ces dispositions immatérielles, tout semble permis et le scénariste s’envole dans une débauche évènementielle qui pourrait prêter à sourire, voire à agacer, tant la communauté qui passe par sa plume échappe à toute réalité. A ce titre, conservant quelques bribes du 22ème épisode dédié à un idéal piégeur, il en évoque ici quelques ramifications en instaurant à nouveau la volonté d’une existence parfaite via "le buste".

Aussi, bien que l’on titille des effluves limbiques déroutantes proches de l’aliénation, l’aventure n’arrive pas à donner le change complètement. On suit les pérégrinations du personnage principal sans pour autant trouver son bonheur, car ici, les vicissitudes d’Axle ne font pas rêver plus que ça, n’attirent pas la curiosité, surtout que le récit plonge dans une fin sans appel et trop subite.

La partie picturale est toujours agréable prouvant que Julio Ribera est définitivement à l’aise dans cet univers qu’il côtoie depuis 1975. Son inventivité graphique (classique et futuriste) passe par des coups de patte extrêmes, de la caricature cartoonesque à l’évocation technologique sophistiquée. Le rendu se veut appréciable à sa juste valeur, sous une forme qui encore aujourd’hui peut être attrayante.

Une 23ème aventure qui semble statuer sur le sort d’un des personnages centraux.

 

Par Phibes, le 5 décembre 2010

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