VAGABOND DES LIMBES (LE)
La petite maîtresse

Musky, la fille du prince des Eternautes, a été envoyée de "l’autre côté" par la Guide qui voyait d’un mauvais œil la liaison charnelle naissante entre elle et Axle Munshine. Courroucé et par mesure de rétorsion, ce dernier se prépare à assouvir sa vengeance vis-à-vis de l’Empire. Accompagné en cela par Muskie, l’inopportune et fugueuse fissoeur de l’exilée, l’ex-grand conciliateur parvient à mettre à jour, au cœur même du Dauphin d’Argent, un gigantesque refuge dans lequel il découvre une arme cosmique mise au point par Korian, son père. Cette terrible trouvaille est de nature à appuyer ses exigences auprès de la Guilde. Pour cela, une petite démonstration de sa force de frappe s’impose. Ce sera dans la constellation éloignée du Lézoard, sur la planète d’Hermitya-la-Moygne. La Guilde se pliera-t-elle pour autant à son ultimatum ?

 

Par phibes, le 19 octobre 2010

Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #14 – La petite maîtresse

Autrefois diplomate au long cours pour le compte de la Guilde, Axle Munshine est devenu, pour avoir violé une des règles de l’Empire, un paria, courant à travers la galaxie pour atteindre celle qui le fait fantasmer, Chimeer. Maintenant qu’il l’a trouvé en la personne de Musky, elle lui est ravie par les partisans de la fameuse Guilde. La réplique ne se fait pas attendre.

Si auparavant le personnage d’Axle était plutôt apathique et subissait quelque peu ses mésaventures, Christian Godard lui donne l’occasion de développer une autre facette de sa personne. Aussi, il est surprenant de le retrouver armé d’une volonté destructive, prêt à faire chanter toute une galaxie.

Le contexte est électrique, la colère du héros semblant inébranlable et démesurée. Celui-ci qui est pourtant accompagné de celle qui pourrait pourvoir au remplacement de la disparue dont on attend assurément quelques nouvelles, est prêt à tout pour faire payer la déconvenue dont il est l’objet. Aussi, les rebondissements tombent généreusement, le Dauphin d’Argent étant plein de ressources, et augmentent l’attrait de cet épisode. On ressent une certaine nervosité bien agréable, l’atmosphère entretenant un suspense planétaire bien entreprenant.

Korian, personnage énigmatique dont le nom est de plus en plus prononcé, intervient fantômatiquement et vient apporter une présence planante à laquelle de nombreuses péripéties seront indirectement liées.

Le jeu pictural de Julio Ribera a évidemment du charme et balance adroitement entre réalité et création de toute pièce. Certaines vignettes se révèlent dans une évocation détaillée et viennent compenser celles qui, au contraire, sont évidées de toute recherche pointilleuse. Le résultat est à la hauteur du style employé précédemment démontrant que l’artiste est bien dans son style et qu’il souhaite persévérer.

La maîtresse est la suite qu’il fallait à L’enfant-roi d’Onirodyne. Originale et vindicative.

 

Par Phibes, le 19 octobre 2010

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