VAGABOND DES LIMBES (LE)
La décharge

Dans son errance sans fin à travers l’espace, le Dauphin d’argent recueille à son bord un astronef en détresse. A la grande surprise d’Axle Munshine et de son androïde Matt, le pilote de l’engin hébergé est porteur d’une horrible bactérie inconnue qui risque de contaminer tout le vaisseau. Malheureusement, Musky qui se trouvait dans la soute où l’appareil s’est posé, se voit affectée par le virus. Compte tenu de sa vitesse de propagation qui condamne à brève échéance le porteur, Axle n’a d’autres solutions que de découvrir l’anticorps. Pour cela, une chose s’impose, celle de retrouver le tanker sur lequel travaillait l’homme infecté et remonter éventuellement jusqu’à la source même qui pourrait se trouver sur Merdblah-La-Noire. L’ex grand conciliateur y trouvera-t-il la parade à la contagion qui menace l’immense vaisseau et ses occupants ?

 

Par phibes, le 28 novembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #21 – La décharge

Les recherches sur la destinée de son père Korian étant potentiellement terminées, Axle Munshine file tout droit vers d’autres aventures. Cette fois-ci, l’ex diplomate de la Guilde est opposé à un nouvel adversaire, non pas de type humanoïde mais plutôt de nature informe, insidieux, goulu, vampirique et destructeur. Face à cette chose expansive, Axle est appelé à se lancer dans la sauvegarde de sa dulcinée Musky et visiter, comme il se doit, une nouvelle planète.

Ces nouvelles péripéties sidérales, cette fois-ci peu ragoûtantes, ont été conçues selon une trame plus classiques que les tomes précédents. En effet, Christian Godard nous envoie dans des circonvolutions plus matérielles et moins psychologiques, et élude tout parallèle avec d’autres dimensions telle celle où se trouve Muskie, la fissoeur de Musky.

Ici, le récit patauge dans les assauts pernicieux d’un germe et dans les miasmes d’une décharge. Utilisant avec humour quelques séquences d’attaques virales bien glauques, le scénariste se plait à agiter son personnage principal dans une course contre la montre haletante. L’ensemble se lit dans une fluidité agréable et génère, malgré l’horreur de ces mésaventures aux accents de désastre écologique, une légèreté distrayante sans aucune violence.

Le dessin de Julio Ribera possède un potentiel d’évocation formidable, qu’il dévoile avec maîtrise au travers de ses planches chargées d’une atmosphère fantastique tournée un tant soit peu en dérision. Il ne plaint certainement pas le détail qui tue, que l’on pourra apprécier dans les apparitions multiformes et nauséabondes de la bactérie sidérale et également dans les orgies peu appétissantes du peuple de la décharge. Le trait est régulier, doté d’un mouvement convaincant et justement appuyé par une colorisation adéquate.

Un épisode moins alambiqué que les précédents mais tout aussi efficace.

 

Par Phibes, le 28 novembre 2010

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