USHUAIA, LES AVENTURES DE NICOLAS HULOT
L'héritier des pharaons

Nicolas Hulot et son équipe d’Ushuaïa Nature sont en plein tournage sur le Nil. Après une séquence de plongée à émotions fortes, le journaliste aventurier apprend que son mentor, le professeur Follet, a disparu lors d’une exploration dans les nécropoles de Méroé. C’est d’ailleurs en ce lieu antique que la sympathique équipe doit se transporter pour poursuivre leur reportage. Mais en atteignent la rive non loin de leur destination, elle s’aperçoit qu’un malaise profond touche les autochtones et leur région. En effet, le malheur s’est abattu sur toutes les familles qui ont vu disparaître les ressources naturelles du pays et également leurs enfants, enlevés par des puissances occultes. Sensible au malheur de ce peuple, Nicolas Hulot décide alors d’analyser ces terribles évènements avec l’aide du seul enfant rescapé, Tahir.

 

Par phibes, le 15 juin 2012

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Notre avis sur USHUAIA, LES AVENTURES DE NICOLAS HULOT #3 – L’héritier des pharaons

Après l’Ile de Pâques et le Grand Nord, Nicolas Hulot est appelé, grâce à Pascal Bresson et Curd Ridel, à sévir cette fois-ci en terre africaine et plus particulièrement dans les environs du site archéologique de Méroé au Soudan.

Conformément au concept aventurier maintenant éprouvé (on en est au troisième album) porté par l’utilisation d’une icône des temps modernes à savoir le reporter écologiste Nicolas Hulot, cet épisode nous entraîne dans une intrigue toute en générosité, alliant adroitement découverte d’un territoire et équipée active.

Par ce biais, le lecteur se laissera conduire par l’intrépidité et le côté chevaleresque de la quête dans laquelle se lance le personnage principal qui, tout en faisant l’apologie d’un pays, d’un peuple, d’une culture, d’un écosystème empli d’exotisme, maniant le verbe comme le sabre, se lance (d’un seul homme) dans la défense de ce microcosme. De fait, l’histoire, si elle se veut assez classique dans ses circonvolutions, reste tout du long bien attrayante, celle-ci se déroulant selon un canevas bien établi qui n’occulte pas un certain suspense et une bonne dose dérision (grâce aux deux pitres de service Bruno et petit Chou, les Sonny Tuckson de chez Buck Danny). De même, on se laissera gagner par la sensibilité ambiante inhérente à la cause défendue par Nicolas Hulot (la disparition d’enfants) et par ce sentiment d’admiration suscité par la beauté dépaysante de la région concernée.

Graphiquement, il est indéniable que Curd Ridel accentue adroitement son encrage de telle manière qu’il donne de plus en plus de profondeur à son dessin. A n’en pas douter, le travail détaillé (parfois inspiré de photographies) qu’il réalise sur cette saga est de haut vol et donc, sied parfaitement à l’aventure pour son côté réaliste. Le choix des couleurs est judicieux, confortant habilement le trait du dessinateur tout en exhalant une chaleur ambiante des plus agréables en rapport avec le territoire des opérations.

Une nouvelle aventure sympathique du reporter sans frontière et sans reproche, qui l’installe sans contestation dans le rôle de chevalier des temps modernes.

 

Par Phibes, le 15 juin 2012

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