URBEX
Douleurs fantômes

Julie a fait un mauvais rêve et a décidé d’en parler à Alex. Adepte de l’urbex, ils se retrouvent dans cette demeure abandonnée, la villa Pandora, qu’ils connaissent bien pour l’avoir déjà explorée. Là, Julie raconte à Alex son cauchemar et finissent par découvrir via la maison où ils se trouvent qu’ils sont parents. Quels autres secrets renferme-t-elle car depuis des mois, elle semble attachée à leur passé et leur fait vivre des situations hors norme ? Attirés par un cri venant de la cave, ils échouent dans un couloir sombre le long duquel s’alignent plusieurs portes aux ouvertures obscures. A leur passage, jaillissent des bras qui cherchent à les empêcher d’atteindre le fond du couloir. Pétrifiée, Julie est entraînée par Alex vers la sortie. Que leur arrive-t-il ? Qu’est-ce que la villa cherche à leur dire ? Il semblerait que la solution se trouve au bout de ce couloir menaçant mais quelqu’un ou quelque chose semble les empêcher de la découvrir. En tant que psys de l’urbex, ils vont tout de même chercher des réponses en analysant les apparitions dont ils sont les témoins uniques…

Par phibes, le 20 septembre 2022

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Notre avis sur URBEX #2 – Douleurs fantômes

L’urbex c’est-à-dire l’exploration urbaine est une pratique qui consiste à sillonner des lieux abandonnés, des espaces urbanisés qui demeurent inutilisés. Après un premier opus surprenant empli de bonnes intentions, Vincent Dugomier (Les Omniscients, Les enfants de la résistance…) revient sur ce concept de base pour nous intéresser plus en profondeur aux tribulations psychologiques de ces jeunes lycéens que sont Alex et Julie.

On les retrouve sur leurs lieux de prédilection, la fameuse villa Pandora qui semble regorger de mystères pour ce jeune duo. A cet égard, ce dernier, en investigateur patenté, doit se replonger dans le passé de la bâtisse et celui d’une jeune femme. Sur ce point, l’on concèdera que le récit repose sur des dispositions assez étonnantes qui se découvrent tout au long de l’équipée. Entre fantastique et réalité, Vincent Dugomier jongle avec une réelle volonté de susciter des sensations tout en se mouvant dans une ambiance psychologique assez forte.

Il en ressort une lecture plutôt aisée qui a tendance à nous faire prendre des chemins détournés. Le duo Alex/Julie fonctionne bien et se voit ici complété par deux autres personnages, un autre lycéen Anthony et un fantôme, Flore, dont il va falloir appréhender son mal être. Chacun amène de la matière à cette aventure à l’atmosphère parfois oppressante (à la Shining) qui, bien sûr, est épaulée par d’autres personnages de l’ombre.

Clarke, de son côté, signe un dessin bien sympathique que les ados devraient apprécier pleinement. L’artiste fait montre d’une réelle empathie vis-à-vis de ses deux héros, les représentant avec une réelle bonhomie. Mais il sait également surprendre en nous plongeant parfois dans des scènes plus terrifiantes, suscitant quelque pat une réelle tension. Le coup de crayon est adroit, semi-réaliste et plutôt jeune eu égard à la tonalité du récit contrairement à d’autres où son graphisme se révèle dans des effets plus réalistes (Akkad, Les danois, Dilemna…).

Un deuxième volet plutôt réussi qui conforte le côté étrange et fantastico-psychologique de ces explorations urbaines.

Par Phibes, le 20 septembre 2022

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