VIE CHINOISE (UNE)
Le temps de l'argent

Alors que la Chine entre dans une nouvelle ère, en ce début des années 1980, Xiao épouse Fengfeng. Ils vont vivre cette révolution économique, celle où le bol de terre va remplacer le bol de fer, signe d’un certain désengagement de l’Etat auprès de la population. Il n’en faut pas plus pour réveiller l’esprit de débrouille de bon nombre de concitoyens chinois.

Par legoffe, le 28 février 2011

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Notre avis sur VIE CHINOISE (UNE) #3 – Le temps de l’argent

Le temps de l’argent est le dernier tome de ce triptyque racontant toute une vie chinoise, celle de Li Kunwu, un membre du Parti Communiste. C’est l’un des grands intérêts, d’ailleurs, de cette série, celui de nous offrir un regard intérieur sur ce pays difficile à comprendre pour des occidentaux. L’idéologie de l’Etat est, ici, contée avec un regard bien moins sévère que le notre. L’homme, s’il conserve sa manière de juger les choses, est aussi un patriote que l’on sent fier et attaché à son pays.

Dans ce troisième volume, il aborde le choc culturel des années 1980 à 2000, celui de la culture de l’argent et de l’esprit d’entreprise. Des notions apparemment contradictoires avec l’idéologie communiste, mais qui ont pourtant fait recette. C’est tout ce développement économique que raconte Kunwu. De la petite débrouille des premières heures aux grands groupes industriels, tout un pan de l’histoire récente de la Chine est photographié à travers cette bande dessinée. Un regard empli de contrastes, ce qui est intéressant.

Il faut, en revanche, avouer que la construction du récit manque toujours de dynamisme et de passion. Les protagonistes sont noyés dans la masse chinoise et ont du mal à dégager un minimum de charisme. Même la BD est finalement imprégnée de ce collectivisme, qui écrase l’individu au profit de la masse. Si l’on découvre vraiment la condition chinoise dans son ensemble, cela se fait au détriment de l’accroche scénaristique. Il faut donc considérer cette série comme un document, un témoignage assez complet, dont la "précision" historique est une force mais aussi une faiblesse.

Par Legoffe, le 28 février 2011

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