VIE AVEC ALEXANDRA DAVID-NEEL (UNE)
Livre 1

Juin 1959, Aix en Provence, Hotel Sextius. Marie-Madeleine Peyronnet rencontre pour la première fois Alexandra David-Neel afin d’entrer à son service. Elle est embauchée pour l’assister.
Quelques jours plus tard, elle accompagne sa patronne à Dignes où elle possède une maison qu’elle nomme Samten Dzong. La surprise pour Marie-Madeleine est énorme lorsqu’elle voit comment est entretenu cet endroit ! La vieille dame y stocke les souvenirs de quatorze années passés en Asie. La jeune femme découvre alors qui était vraiment cette aventurière qui avait une obsession : entrer à Lhassa, au cœur du Tibet interdit, dans les années 20, malgré l’interdiction des anglais…

Par berthold, le 15 février 2016

Notre avis sur VIE AVEC ALEXANDRA DAVID-NEEL (UNE) #1 – Livre 1

Jusqu’à ce jour de décembre 2015, où Fred Campoy a présenté sa nouvelle bande dessinée lors d’un BD-Concert à Biarritz, en compagnie de Philippe Charlot (Le Train des Orphelins), je ne connaissais pas le nom d’Alexandra David-Neel. Mais, lorsqu‘il nous en a parlé et nous a montré la couverture, notre curiosité fut titillée.

Alexandra David-Neel, qui se nommait Louise Eugénie Alexandrine Marie David, est née un 24 octobre 1868 et est décédée un 8 septembre 1969, à Dignes. Cette aventurière fut la première dame d’origine européenne, en 1924, à séjourner à Lhassa au Tibet. Ce qui a contribué surtout à sa renommée. Elle va ensuite publier de nombreux livres, toujours disponibles de nos jours.
Pour nous raconter le récit de cette femme hors du commun, Frédéric Campoy s’inspire du livre de Marie-Madeleine Peyronnet qui fut sa secrétaire particulière de 1959 à 1969.
C’est à partir de cette rencontre que Campoy entame son récit. Il entrecoupe son histoire de flash-backs pour nous raconter les passages de la vie d’Alexandra David-Neel en Asie.
Le ton choisi par l’auteur pour nous entrainer dans cette histoire est très bien choisi. Il met en avant la rencontre entre ces deux femmes, deux générations différentes et de caractères différents aussi, afin de mieux découvrir à la fois la vieille dame et l’aventurière, mais aussi celle qui va lui consacrer une bonne partie de sa vie, même après sa mort.
L’humour est présent dans ces pages. Il y a des dialogues savoureux entre les deux femmes. La découverte de Samten Dzong, par Marie-Madeleine est un grand moment aussi.
Ce premier tome (sur deux) m’a beaucoup surpris. C’est vraiment une très agréable lecture, une très belle découverte, sublimée par le dessin de Fred Campy et par Mathieu Blanchot.
Ensemble, ils réalisent une très belle performance. Tout est parfait dans ces planches. Le trait de Campoy et de Blanchot a au moins le mérite de ne pas tomber dans un classicisme que l’on peut voir sur des "biographies" du même genre, en général. Certaines planches de ce tome sont magnifiques. Superbement accompagné par les couleurs de Mathieu Blanchot. Ce qu’il faut souligner, c’est l’intelligence des teintes particulières dans les pages se déroulant en 1959 ou celles pour faire ressortir la beauté des voyages d’Alexandra David-Neel en Asie.

Ce premier tome se termine sur une scène où nous voyons l’aventurière tenter l’impossible, en fâcheuse posture.
A la fin de ce tome, on trouve aussi un texte qui nous présente une biographie de cette grande dame, avec des photos d’elle et de certains personnages que nous croisons dans ces pages. Nous revenons aussi sur quelques objets typiques tibétains.

Une très belle lecture que je vous recommande sans hésiter un instant. Un beau voyage, de belles rencontres et une belle aventure nous attendent dans cet album.

 

Par BERTHOLD, le 15 février 2016

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