BALLE DANS LA TETE (UNE)
Livre I - Angus

Irlande, années 70, en pleine guerre civile, le leader d’un groupe catholique est gravement blessé par une balle des forces de l’ordre lors d’un violent affrontement. Si Nick reste dans le coma, son frère ne perd pas de temps et tente de rallier les membres du groupe à sa cause : celle de la vengeance. La tension monte et, Angus, Irlandais au lourd passé, tente de trouver un moyen afin de calmer les esprits.
 

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BALLE DANS LA TETE (UNE) #1 – Livre I – Angus

L’Irlande a tant souffert de ses guerres de religion qu’elle continue de soigner ses blessures. Pour ce faire, les auteurs parmi les plus engagés s’intéressent à la douleur de ce peuple déchiré entre protestantisme et catholicisme.

Il y a deux ans, le grand Ken Loach sort un film magistral : Le vent se lève. L’année dernière, Kris et Bailly publient Coupures irlandaises. Cette année, c’est Eric Corbeyran, scénariste prolifique, qui nous fait plonger dans les tumultes de ces souvenirs sanglants, au coeur des combats, des rivalités, des morts mais aussi de l’espoir et de l’amour. On le suit sans mot dire tout au long d’un premier épisode mettant en scène un anti-héros du nom de Angus, coincé entre ses souvenirs, la guerre, la lutte anti terroriste, les légendes et l’amour car souvent, chez Corbeyran, l’amour et le mysticisme s’inscrivent dans ses oeuvres. C’est Darat, jolie serveuse de bar qui lui prête ses traits et apaise régulièrement les tourments du mystérieux Angus.

Naturellement cet album ne fait pas le tour des guerres d’Irlande mais dans sa partie, l’intrigue est particulièrement intéressante notamment pour ce qui concerne la psychologie des personnages constamment contraints de faire un choix pour avancer. Pas de monotonie, pas de répit pour un premier tome captivant laissant quand même parfois le héros faire une pause dans les bras de sa belle, moment nécessaire avant de repartir, d’autant que le plus difficile est de garder les idées claires, ne pas se laisser impressionner et rester sur les rails.

La liberté de mouvement est réduite, les personnages doivent être attentifs, la tension est lourde. L’atmosphère riche et attachante est immédiate grâce au dessin solide de Jef. Son style réaliste et soigné ajoute à la force de l’univers. Le trait épais accompagne les formes, les valorise, les distingue. Malheureusement, nous serons obligés d’attendre un peu avant de connaître le destin de ce groupe armé en espérant que l’amour et la paix seront vainqueurs.
 

Par MARIE, le 26 avril 2009

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