AVENTURE DE TANGUY ET LAVERDURE (UNE)
Danger dans le ciel

Michel Tanguy et Ernest Laverdure ont quitté la base de Meknès au Maroc pour être affectés, après un petit congé bien mérité, à la 10ème escadre de Creil. Après avoir subi moult quolibets d’usage de la part de leurs pairs et s’être ainsi fait remarquer par le Commandant de la base, les deux pilotes entament leur apprentissage avec un certain brio. Au bout d’un enseignement particulièrement intense, une première mission leur est enfin attribuée, celle de protéger les essais d’un prototype d’avion à décollage vertical. Il va de soi que ce procédé ultrasecret va susciter bien des convoitises, notamment celles d’un pays étranger dont les sbires ne vont pas tarder à se manifester d’une manière bien sournoise. Si le danger est bien présent, Tanguy et Laverdure le sont aussi !

Par phibes, le 24 janvier 2013

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Notre avis sur AVENTURE DE TANGUY ET LAVERDURE (UNE) #3 – Danger dans le ciel

Avec ce nouvel épisode, Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo rapatrient leurs poulains sur le sol français après leur avoir fait vivre leurs premières aventures en Afrique. Cette affectation n’est certainement pas synonyme de tranquillité puisque les deux jeunes pilotes se voient opposés à un nouvel adversaire tout aussi muni de mauvaises intentions que le précédent.

Cette aventure complète est l’occasion de permettre au scénariste de se mouvoir plus conséquemment dans un registre léger, plein de fantaisie pour ne pas dire burlesque. En effet, bien qu’il conserve cette passion première dédiée à l’aéronautique, le récit donne l’opportunité à l’un de ses personnages centraux, en l’occurrence le balourd Laverdure, de se distinguer dans des frasques des plus risibles. A cet égard, Jean-Michel Charlier ne tarit pas d’inventivité quant aux vicissitudes subies par ce dadais de pilote (certainement inspirées par les bizutages réels vécus dans les centres militaires) qui n’est pas sans rappeler son homologue américain Sonny Tuckson (dans Buck Danny).

Il va de soi que Tanguy reste quant à lui le pilote chevronné (à l’instar de Buck Danny) qui a les pieds sur terre et qui bénéficie d’un sens d’analyse hors pair au point de supplanter quelque part ses supérieurs. Par ce biais, ce dernier va nous engager dans la partie de l’album où l’intrigue est la plus forte, à savoir tenter de déjouer les tentatives d’espionnage d’une nation étrangère. A ce sujet, l’aventure est rondement orchestrée, à grand renfort de technicités aéronautiques et de circonvolutions finement maîtrisées qui, là aussi, peuvent nous rappeler celles vécues dans l’autre saga Buck Danny.

Le travail graphique est purement superbe. Albert Uderzo qui travaille en parallèle sur la série Astérix (il en est à son troisième album) nous assure d’un dessin particulièrement léché, doté d’un côté humoristique indéniable et d’un réalisme des plus convaincants. A l’instar de son confrère Victor Hubinon, ce dessinateur reste très habile dans l’art de croquer soigneusement les différents aéronefs que l’on prend plaisir à découvrir dans des pirouettes particulièrement réussies.

Un classique du genre à lire et à relire, savoureux pour sa fantaisie débordante et sa haute consistance aventureuse.

Par Phibes, le 24 janvier 2013

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