Sept jours

Elle est connue sous le nom d’Ultra. Elle passe ses journées à sauver les habitants de Spring City, car Ultra est une de ces super-héroïnes salariées de Heroïne Inc.
Mais un beau jour sa vie tranquille bascule, elle qui espérait vivre une histoire « normale », elle découvre que les gens profitent de la moindre de ses imperfections pour traîner sa réputation dans la boue. Une petite aventure, et hop on passe tout de suite du statut de top héroïne à celui de lépreuse.
Mais arrivera-t-elle à faire face à ce problème car les super vilains comme « le pyromane », eux n’ont cure de ses désagréments.

Par eric, le 1 janvier 2001

2 avis sur Sept jours

Depuis quelques temps le genre « Super héros » se mêle de plus en plus avec les autres genres, que ça soit l’horreur, le polar, la science fiction, l’historique, tout se mêle pour rendre plus de consistance à ces univers fantasmés. Cela permet surtout de travailler une matière réaliste plus crédible, le lecteur peut ainsi s’impliquer plus directement dans ces histoires car il comprend davantage les soucis de ces personnages !
« Ultra » est donc une nouvelle tentative pour amener une autre approche, plus proche des séries comme « Sex and the city » ou d’autres soap plus intimistes. Ici l’héroïne a certes des aventures, des combats etc. mais surtout elle a une vie privée à gérer, c’est un peu comme si on devait vous raconter les histoires de Wonder Woman qui va boire un coup le soir avec ses copines, qui doit réfléchir à sa vie sentimentale et sexuelle !
Bref, c’est assez pertinent même si finalement ça ne va pas super loin. Ce concept de vie privée n’est plus une nouveauté, d’autant que c’est une tendance très en vue depuis pas mal de temps dans les comics. Donc, en soi, oui c’est rigolo d’entendre une super héroïne parler de sexe, de mec, d’un tas d’autres trucs du genre, mais ça devient très rapidement assez anecdotique en fin de compte, ce flux de scénettes intimistes nous renvoie vers pas mal de séries américaines, que les perso soient des stars de la télé, des flics ou des super héros le propos est le même ! Malgré tout, la mise en abîme de ce monde d’icônes aux super pouvoir ramène aussi un vrai discours sur la célébrité, sur ses travers et sur la nécessité d’entretenir une vie à soi !
Néanmoins, le scénario est assez finement écrit et les dialogues bien sentis.
J’aurais plus de réserve pour les dessins qui manquent souvent de finition et d’expression. Alors oui les femmes sont belles, sensuelles et les planches fonctionnent bien, mais j’attend de voir les prochains travaux de cet artiste (une mini série sur Spider woman chez Marvel !)

En tout cas un album finalement assez curieux et intéressant, à lire !

Par FredGri, le 24 décembre 2005

En digne héritière de Spiderman, Ultra nous immerge dans un univers improbable où les super héros ne sont pas lisses et propres sur eux. En effet, comme le célèbre tisseur de Marvel, Ultra a d’autres problèmes que de la simple lutte contre le mal. D’ailleurs, Ultra, de son vrai nom Pearl Penalosa a un autre petit point commun avec Peter Parker, comme la construction de leurs noms. Mais le monde d’Ultra est singulièrement différent de celui de « Spidey », elle peut se contenter de sa simple condition de super héroïne pour boucler les fins de mois, là où Peter Parker doit faire les trois huit pour vivre.

Dans le monde des frères Luna, Les super héroïnes sont comme nos top-models. Ce sont elles qui non contentes de faire la une des journaux par leurs actes héroïques, elles font également les unes des journaux de modes et sont mises en avant dans des publicités aguichantes sur les panneaux de Spring City. La gestion de cette popularité peut conduire à une certaine addiction et amener certains comportements risqués. Mais au final, leurs pouvoirs ne sont là que pour révéler au lecteur leur humanité.

Les frères Luna donnent vie à Ultra grâce à un trait réaliste et fin. Leur dessin verse dans un minimalisme efficace aidé par une infographie qui donne le sentiment de voir un film plus que de lire une bédé. Les arrières plans sont délibérément flous et ainsi les cases sont découvertes avec un œil de photographe ou de cinéaste. On pourra apprécier le carnet à la fin où l’on verra les publicités auxquelles ont participées les égéries de Heroine Inc., et quelques dessins de recherche graphique.

Pour un savoir plus sur Ultra un blog existe ici

Par Eric, le 26 septembre 2005

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