ULTIME CHIMERE (L')
La machine

Interrogé sur son extraordinaire longévité qu’il prétend avoir, le patient Shepherd poursuit son récit au sein de la station orbitale Hadden. Il relate à son auditoire scientifique son premier contact avec la fameuse flèche de Nemrod qui, dès lors, l’investit dans le rôle de gardien et lui permet ainsi de vaincre le temps physiquement. Malheureusement, c’est au cours de l’invasion des armées d’Alexandre le Grand qu’il finit par perdre l’artefact. Celui-ci va alors défiler, au fil du temps, entre des mains plus ou moins bien intentionnées et va apporter à leurs propriétaires des succès retentissants comme des échecs cuisants. Léonard de Vinci qui fut l’un de ceux qui détint l’illustre flèche, bénéficia certes de son influence non sans en subir certains désagréments pesants.
 

Par phibes, le 5 octobre 2009

Notre avis sur ULTIME CHIMERE (L’) #4 – La machine

A défaut de tout dévoiler, ce quatrième épisode livre des informations essentielles sur la fameuse flèche de Nemrod (partie de lance utilisée par Nemrod, personnage de la Bible qui est à l’origine de l’édification de la Tour de Babel, pour tenter de tuer Dieu lui-même) et également sur l’identité de ce curieux personnage qu’est Shepherd.

A ce titre, à l’image de son assistance formée par les savants de la station spatiale Haggen, on est suspendu aux révélations sidérantes de cet homme soi-disant immortel. Ces dernières vont chercher très loin leurs origines, quelques 26 siècles avant JC et viennent, comme des pièces d’un puzzle, compléter les bribes d’informations livrées ci et là dans les tomes précédents.

Laurent Frédéric Bollée a la mainmise sur son histoire qui n’en finit pas d’alterner situations futures (année 2129) et époques historiques. En ce quatrième épisode, son récit prend une consistance particulière par le fait qu’il mêle à sa fiction de nombreux personnages illustres tels Léonard de Vinci dont certaines productions très célèbres fleuriront çà et là les planches. Par ce biais, l’auteur vient donner sa version des mouvements de l’Histoire et révèle ici, les origines de l’inventivité hors norme de ce peintre italien.

Bien sûr, le registre est loin d’être clos puisque d’autres évènements se préparent. Le mégalomane Witzler et l’énigmatique Shepherd n’ont pas fini de faire parler d’eux, ce qui permet de maintenir subtilement l’intérêt de la saga.

La partie graphique est signée à 6 mains. En effet, alors que Griffo ("Samba Bugatti", "Ellis group", "Petit miracle", "Empire USA T1 & 4"…) est déjà intervenu avec brio dans la série de sa patte toute en finesse, Fabrice Meddour ("La geste des Chevaliers dragons T8", "Ganarah"…) fait brillamment son apparition dans celle-ci. Bien que son style soit quelque peu différent (réaliste mais plus touffu, plus saccadé avec un encrage appuyé par Clotilde Touze), le mixage que les deux auteurs s’imposent, se fait dans une transition sans heurt, grâce au changement d’époque.

Un nouvel épisode qui, grâce aux rebondissements historiques bien amenés, tient toutes ses promesses. Vivement la suite !
 

Par Phibes, le 5 octobre 2009

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