ULTIMATE AGENCY
Trois Tondus et un Pelé

 Notre équipe de choc continue de mener son enquête mais se trouve de plus en plus cernée par les ennuis. La vérité de cette histoire lui est révélée par le frère de Jack Draghana :  une bien sale affaire qui mêle politiciens conservateurs et Ben Laden…

Par François Boudet, le 5 février 2011

Publicité

Notre avis sur ULTIMATE AGENCY #2 – Trois Tondus et un Pelé

 Ce deuxième volume apporte toutes les réponses aux questions laissées en suspens dans le premier tome et clôt également le premier diptyque de la série.
 Et nous avons affaire à un gros morceau. En effet, si l’on avait pu noter dans le premier album une légère attaque de la part de François Corteggiani (le scénariste) envers la politique de George Bush Junior, cette fois-ci l’attaque est en règle et d’une grande crudité comme l’est la politique agressive de ce président fantoche. Le fait précis qu’imagine le scénariste et qui sert d’intrigue principale à l’action autour de ses personnages n’est pas forcément véridique mais il rend la situation crédible en y intégrant les faits exacts, eux, de la politique menée par Bush (guerres, fanatisme, conservatisme, etc.).

 Il s’agit donc, comme je le disais, d’une attaque en règle de l’Amérique (du Monde) selon Bush mais l’auteur nous montre par ailleurs, par divers clins d’oeil, qu’il apprécie une autre Amérique… Celle des auteurs de romans ou films policiers, mais aussi des auteurs de comics. On remarquera par exemple les clins d’oeil à "Death", "Bone", etc. A noter également un clin d’oeil à la série italienne "Martin Mystère" mais qui se passe à Manhattan (nous y croisons Java, l’homme de Néandertal).

 L’intrigue en deux tomes est intéressante (suffisamment prenante) même si la construction est plutôt classique (avec beaucoup d’action et de suspense dans la première partie, des explications détaillées dans la deuxième, et une sorte de happy end – relativement morale même si très radicale tout de même ! – pour finir). L’impression qui ressort est quand même celle d’une Amérique gangrenée et dont notre nouvel héros, au ton désabusé, n’est pas prêt de sortir… Nous aurons donc encore sûrement loisir et plaisir à le retrouver, en compagnie de sa charmante secrétaire, dans de prochaines aventures. Le dessin de Sébastien Verdier, quant à lui, également dans une veine très classique, est solide et impeccable. Même chose pour les couleurs de Claudine Blanc-Dumont.

 Si vous êtes amateurs de bonnes BD classiques, ici dans le registre du polar, alors n’hésitez pas.

Par François Boudet, le 24 septembre 2006

Publicité