TURPIN
Brigands et Pirates

Fils d’une grande lignée d’aristocrates, Turpin trompe son ennui en s’essayant dans le détournement de calèches. Mal lui en prend car, lors de sa tentative, il tombe sur James Pond et ses associés, agents secrets de la Couronne en mission. Afin d’éviter que la déchéance s’abatte sur sa personne et sur celle de son complice Charles, il est contraint de se joindre à Pond et de participer à son excursion qui doit les amener à Portville. Là, au cœur des Caraïbes, ils apprennent l’objet de leur mission : récupérer un jeune noble répondant au nom de Garnet Purcell et de le ramener à son père en Angleterre. Si l’opération se veut, au demeurant assez banale, il n’en demeure pas moins que l’approche du concerné est assez délicate. Grâce à Lady Paterson, ils parviennent à capter son attention et montent un stratagème pour susciter à Garnet l’envie de retourner en Albion. Pour cela, ils se déguisent en pirates et tentent de le faire tomber dans un piège. Malheureusement, c’est sans compter sur l’intervention d’un des sinistres pirates du coin, le célèbre Le Noir, qui lui aussi, a des vues sur le petit aristocrate. Sans se démasquer, Turpin et ses associés sont obligés de suivre leur nouveau protecteur…

Par phibes, le 2 septembre 2014

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Notre avis sur TURPIN #1 – Brigands et Pirates

En ce mois de septembre, les éditions BD Must mettent à l’honneur un nouveau personnage, Turpin et qui, à la faveur de l’association de deux jeunes artistes, Déyem et Deserranno, est appelé à vivre des aventures pour le moins remuantes.

Sous le couvert de ce prénom aux consonances anciennes, le lecteur trouve l’occasion de découvrir le parcours atypique d’un jeune aristocrate désœuvré et sans grand charisme, initié à la suite de sa rencontre avec l’équipe non moins atypique de l’agent secret britannique James Pond. Fort de cette association impromptue rapidement mise en place, le jeune Turpin et son compadre Charles se retrouvent donc, par obligation, plongés dans une mission « d’exfiltration » d’un sujet de la couronne britannique sur une île des Caraïbes.

Cette première aventure qui, évidemment, présente le personnage principal, a l’avantage d’être pour le moins animée et surtout pleine de fantaisie. On perçoit vite que les coauteurs ont décidé de s’amuser au premier chef et de varier les plaisirs. Pour cela, ils n’hésitent à faire passer leur fameux Turpin, petit nobliau sans grande envergure, par plusieurs statuts, à savoir de châtelain benêt à agent secret actif et pirate malgré lui. Il en ressort une histoire généreuse, humoristiquement rafraîchissante, servie par des protagonistes caractériellement et caricaturalement bien travaillés et qui, de par leurs interventions rebondissantes bigarrées, feront fléchir sympathiquement la quête de la fameuse brigade de Pond dans des dispositions boucanières des plus cocasses.

La partie graphique est également attrayante grâce à un trait à la Conrad qui a l’avantage de démontrer une certaine maîtrise picturale. La physionomie des personnages est particulièrement engageante grâce à un bel effort sur les expressions caricaturales et également sur la gestuelle. Les décors, quant à eux, sont pour le moins réussis et apportent le relief  qu’il faut pour accompagner et mettre en évidence les faits qui s’y déroulent.

Une aventure délicieusement délirante qui a l’avantage de lancer sur le marché un nouveau personnage qui pourrait être plébiscité pour de nouvelles épopées. Messieurs les auteurs, y a plus qu’à !

Par Phibes, le 2 septembre 2014

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