TROUBLE IS MY BUSINESS
Volume 1

Fukamachi Jôtarô est un détective privé qui n’a jamais vraiment percé et qui vit toujours dans “l’arrière boutique” du cabinet dentaire de sa soeur. Mais, malgré les apparences, il a la réputation de souvent mener ses enquêtes avec efficacité. Ca ne l’empêche pas d’être, le plus souvent, complètement fauché…

Par legoffe, le 15 mars 2013

Publicité

Notre avis sur TROUBLE IS MY BUSINESS #1 – Volume 1

Les fans de Taniguchi vont très certainement être surpris par cette série. Le style, comme la forme, sont ici très différents de ce que l’auteur a l’habitude de produire.

L’une des explications est finalement assez simple : ce manga a été créé voici presque 30 ans. Cela se ressent beaucoup dans le graphisme du livre, qui a un peu vieilli. Mais la série démontre aussi combien Taniguchi s’est amusé, au gré des années, à s’essayer à des genres très différents. 

Avec “Trouble is my business”, il s’attaque au polar, mettant en scène un détective privé un peu raté. Le scénariste, Natsuo Sekikawa (avec qui Taniguchi réalisera le célèbre Au temps du botchan), a néanmoins imaginé un personnage plus complexe qu’il n’en a l’air. Il est plutôt doué pour avancer dans ses enquêtes et il a un certain sens de la déduction. Mais il est, aussi, souvent incapable de réellement capitaliser sur son talent et les situations ne lui sont que rarement favorables au terme de ses (més)aventures.

Pire, le héros n’est généralement pas mis en scène favorablement. N’est il pas, par exemple, victime de crises de diarrhée ? La série, d’ailleurs, n’est pas seulement sombre. Elle est aussi, parfois, teintée d’un peu de vulgarité et d’une ambiance générale finalement assez glauque, ce dont nous n’avons pas forcément l’habitude avec Taniguchi. Toute la crasse des mauvais quartiers du Tokyo des années 70 semble avoir souillé la série. Yakusas, sexe et sang sont souvent au menu des huit enquêtes de Jôtarô qui jalonnent ce premier volume.

Le lecteur pourra donc profiter d’histoires assez variées pour peu qu’il ne soit pas rebuté par le style du livre. Pour ma part, j’ai eu du mal à entrer dans la série. Les graphismes un peu dépassés et l’ambiance poissarde ne m’ont pas convaincu, pas plus que le format des histoires – assez courtes. Il faut pourtant avouer que le scénariste n’a jamais manqué d’idées, loin s’en faut. Il a aussi beaucoup joué sur un humour au 3e degré qui peut faire mouche auprès des lecteurs.

Finalement, ce livre pourra être une curiosité pour les fans du dessinateur (au risque d’en décevoir), mais aussi, tout simplement, un manga assez sombre capable de conquérir un tout autre public…

Par Legoffe, le 15 mars 2013

Publicité