TROLLS DE TROY
Sang famille (1)

Partis à la pêche aux peybröks dans la forêt de Phalompe, Téträm et les siens ont le malheur de croiser une colonne d’humaines dont la responsable, Lady Romande, détient un pouvoir bien effrayant pour les trolls, celui de faire pleuvoir. Interpellé par la façon dont elles se préservent elles-mêmes du sort qu’elles jettent au moyen d’un petit toit portable, Haïgwépa, le chef des trolls de Phalompe décide de se transporter chez ses voisins humains afin d’y glaner le secret de fabrication de cet ustensile très pratique. Mais la mission tourne vite à l’overdose vineuse pour Haïgwépa qui délaisse malencontreusement ses deux petits compagnons, Gnondpom et de Tyneth. Conservant malgré cela leurs motivations, ces derniers poursuivent de leur propre chef les investigations et finissent par se retrouver face à Lady Romande. Les considérant sans famille, celle-ci les oblige à intégrer l’orphelinat qu’elle dirige afin d’y subir une éducation en règle.
 

Par phibes, le 11 août 2009

Notre avis sur TROLLS DE TROY #12 – Sang famille (1)

Ce douzième épisode met en avant une nouvelle aventure trollesque dans laquelle deux petits représentants du peuple poilu de Phalompe, Gnondpom et de Tyneth, vont donner du fil à retordre à une humaine intégriste de l’éducation, Lady Romande.

A ce titre, on retrouvera avec grand plaisir le monde magique de Troy et tous les protagonistes de la gente trolle dans des facéties incisives et liquides dont les auteurs ont pris l’habitude de nous abreuver délicieusement. Plus particulièrement, ce sont les deux rejetons de Teträm et d’Haïgwépa qui vont mener la barque, après l’indisposition passagère du chef Haïgwépa, et qui, tels deux brise-glaces, vont ébranler de leurs trolleries cocasses le carcan rigide d’un dispensaire éducatif disciplinaire.

En face les deux trollillons, Arleston vient placer Lady Romande, une femme de caractère, dotée du pouvoir de faire pleuvoir. Cette caractéristique va certes permettre de faire couler beaucoup d’eau et pousser les êtres poilus de Phalompe qui ont horreur de cet élément, à se lancer dans une quête bien particulière, celle de l’espionnage industriel et à laver le linge dans une famille qui n’est pas la leur.

« Sang famille », sous-titre au jeu de mots bien approprié, est le prélude d’une aventure très humide qui doit se dérouler en plusieurs épisodes (au moins deux) et qui s’inscrit parfaitement dans le style fantaisiste de cette grande saga. L’antagonisme entre humains et trolls est maintenu comme il se doit, au point qu’il en est devenu presque harmonieux. Aussi, ce sont les multiples contacts qu’initiera le scénariste qui apporteront la croustillance d’un tel récit.

Après 12 albums, Jean-Louis Mourrier semble faire partie intégrante du monde Troy. La fluidité graphique dont il fait preuve nous assure d’une grande maîtrise de ses personnages dont la représentation est enjouée, un brin acidifiante mais toujours comique à souhait et témoigne d’une grande ouverture d’esprit. De même, pour ses arrière-plans, l’on pourra apprécier l’originalité de leur concept qui brille également grâce à la colorisation sans faille de Claude Guth.

Une nouvelle histoire bien plaisante pour une éducation aux entournures sang pour sang « hytrolliques ».
 

Par Phibes, le 11 août 2009

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