TROLLS DE TROY
Poils de Trolls (II)

Le village de Phalompe et tous ses habitants à poils ont été réduits suite à un sort jeté par les frères transporteurs Zip. A moins que ce soit plutôt tout ce qui entoure le terrifiant petit bourg qui ait grandi démesurément. Qu’importe, Téträm, Waha, Pröfy et Roken sont à la recherche du moyen qui leur permettra de retrouver leur situation d’antan, aidés en cela par la belle Trolanne. Après avoir tenté de faire pression sur les frères Zip détenteur du pouvoir qui leur rendrait leur taille normale, le remuant quintet s’est envolé à la suite de ces derniers à bord d’un dragon. Mal leur en prennent, car leur présence n’est nullement souhaitée et le service d’ordre est du genre zélé, même un peu trop ! Aussi, tout ce petit monde ne tarde pas à se retrouver bientôt à terre, certains déterminés à tirer profit de la cargaison précieuse que transportait le dragon, d’autres à récupérer l’inappréciable chargement détourné qui pourrait se révéler un excellent moyen d’échange. Surtout, ne pas perdre la boule !

 

Par phibes, le 23 juin 2012

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Notre avis sur TROLLS DE TROY #16 – Poils de Trolls (II)

La frénésie est de mise dans cette suite et fin de diptyque, une frénésie comme sait l’attiser le fameux créateur patenté de l’univers de Troy, à savoir Christophe Arleston. En effet, le quatuor formé par les fameuses boules de poils de Phalompe accompagnée de la glabre Waha n’ont pas fini de se démener pour retrouver leur normalité physique qui, dans le précédent épisode, avait essuyé un sort réducteur.

Cette suite "trollienne" reste dans la lignée magique et loufoque de la série complète et vient clôturer une aventure efficace, menée à grand fracas. Relégués à l’état de modèles réduits, les envoyés de Phalompe n’en sont pas moins tenaces et débrouillards pour répondre à l’attente de leur communauté odorante, et vont, cette fois-ci, jusqu’à même se mouiller, c’est pour dire ! L’humour est donc toujours aussi délectable, se découvrant à chaque page au gré de dialogues assurément ciselés, acidifiants et délirants à souhait. Arleston maîtrise habilement cette dérision que l’on peut évidemment retrouver dans la façon de faire agir ses personnages selon un mode opératoire bien éprouvé au bout de 16 épisodes, générant à tours de bras, dans une bêtise ambiante maîtrisée, affrontements et enchantements entre trolls et humains.

Que dire du travail de Jean-louis Mourier si ce n’est qu’il est à la hauteur de ce que l’on peut attendre de lui sur ce type de récit. Ce dernier ne connaît pas les problèmes d’échelle, prouvant ainsi qu’il sait jouer sur toutes les dimensions, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. On se régale de l’expressivité, de l’exubérance de ses multiples personnages, tous aussi détonants les uns que les autres, de la cocasserie de leur gestuelle, du côté sanguinolent et coquin bien entretenu.

Un très bon épisode, plein de mordant et affriolant comme il se doit et qui remplit allègrement sa mission, celle de divertir tout simplement.

 

Par Phibes, le 23 juin 2012

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