TROLLS DE TROY
Boules de poils (1)

La compagnie de transport aérien appartenant aux frères Zip a établi un plan de vol qui passe au dessus du village de Phalompe. Mal leur en a pris car les trolls dont Téträm et les autres qui y habitent ont mis au point une astuce des plus rudimentaires mais payante pour arraisonner les dragons transporteurs. Alors qu’ils s’apprêtent à passer un mauvais quart d’heure, l’un des frères Zip fait jouer ses pouvoirs magiques et transforme le village de Phalompe et ses autochtones à poils en de véritables miniatures. Conscients de leur état qui les fait régresser dans la chaîne alimentaire, Téträm, Waha, Pröfy et sournoisement Roken se mettent en quête pour retrouver ceux qui leur ont jeter un sort. Mais l’affaire va se corser car l’hétéroclite quatuor va croiser le chemin d’un couple de crapules qui va tenter d’abuser de leur petitesse extraordinaire. Qu’à cela ne tienne, les boules de poils vont se rebiffer.

 

Par phibes, le 15 octobre 2011

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Notre avis sur TROLLS DE TROY #15 – Boules de poils (1)

La fameuse peuplade de Troy qui nous amuse depuis l’année 1997 bascule dans une autre dimension en ce quinzième épisode. En effet, les puissants personnages aux dents pointus et aux mouches rebelles sont appelés à subir un changement de taille qui les relègue au rang de trolls de poche et qui leur permet d’agrandir implicitement leur terrain de jeu.

Ce n’est pas parce qu’il a décidé de les réduire à la taille d’une petite poupée qu’Arleston doit faire dans la demi-mesure. Tout au contraire, fort de cet état lilliputien dans lequel il plonge ses protagonistes de tous poils, ce scénariste ô combien prolifique et plein de mordant, élève l’aventure en lui donnant une grandeur humoristique nettement plus originale que le précédent opus.

A cet égard, on se plait à suivre ce quatuor bigarré et nature dans des circonvolutions troyenne ubuesques et bruyantes qui siéent à leur rang de par leur philosophie de vie très basique, dans une sur-dimension environnementale des plus tordantes. Humains et trolls sont ainsi invités à se retrouver dans une quête monstrueuse qui, assurément, se veut très animée, associée à des rencontres inédites telle avec le marquis Verkhörs et sa délicieuse compagne ou à un rappel d’anciens intervenants tel Trolanne. Par ailleurs, de nouveaux clins d’œil à l’actualité (très rapide) ou au cinéma seront à déceler dans cette désopilante et polissonne équipée menée tambour battant.

Au bout de quinze albums, Jean-Louis Mourrier peut se targuer d’avoir une maîtrise totale de l’univers trollien de Troy. On a l’impression que son trait court naturellement pour donner vie à une galerie de personnages totalement débridés, décalés, plein de vie et de mordant, un tant soit peu coquins quand il s’agit de représenter la gent féminine. La fantaisie est sans aucun doute son fort, onirique et craquante à souhait. Pareil pour son compère, le coloriste Claude Guth qui nous émerveille de sa palette polychrome hautement travaillée.

Par l’intermédiaire de leurs créateurs, Les boules de poils ont réellement du tonus à revendre (même à taille réduite) et nous appellent implicitement pour la suite et fin de leurs aventures décoiffantes dans le prochain tome.

 

Par Phibes, le 15 octobre 2011

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