TROISIEME TESTAMENT : JULIUS (LE)
La révélation - Chapitre 1 sur 2

Poussé par Julius Publius Vindex, le général romain déchu, l’esclave chrétien devenu le Messie et également Sar Ha Sarim, le Prince des Princes, a libéré les forçats juifs de la mine de souffre de Siddim pour les conduire en l’oasis mythique d’Ein Gedi. Convaincu du rôle qu’il a à tenir pour l’avènement du nouveau royaume des cieux, il prend la décision de répondre à un appel latent, celui de partir dans une quête à destination de l’Orient, une quête qui doit l’amener à découvrir pour le bienfait du monde, le Troisième Testament. A peine commence son errance que Sar Ha Sarim est rejoint par un petit groupe de compagnons de route dont Julius, déterminé à protéger leur guide pour ses besoins personnels. Arriveront-ils au terme de cette quête improbable ? C’est malheureusement sans compter sur les manigances occultes du sinistre sénateur Modius et sur le réveil des enfants des Ténèbres qui vont, assoiffés de sang, fondre sur le petit groupe et tout faire pour saper leur quête.

Par phibes, le 10 novembre 2012

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Notre avis sur TROISIEME TESTAMENT : JULIUS (LE) #2 – La révélation – Chapitre 1 sur 2

La lecture des écrits du prophète oublié Julius de Samarie se poursuit, après un premier tome qui mettait à nu les deux personnages essentiels au récit, à savoir le non nommé esclave juif et son adversaire de départ, le tonitruant militaire romain, Julius. Nous retrouvons donc ces deux protagonistes destinés maintenant à se côtoyer dans une quête initiatique, celle du Troisième Testament.

Revenant dans une succession d’évènements un peu plus classiques, Alex Alice nous dresse le récit d’un parcours éprouvant et entreprenant, celui généré par un appel à la découverte toujours porté par une ferveur religieuse entière. Evidemment, compte tenu de la perversité de certains contributeurs, cette quête va se révéler bien dramatique et dotée d’un certain suspense. De fait, le fantastique prend ici un souffle plus puissant qu’à l’origine, entretenu par un sénateur sorcier et par une menace qui se découvrira partiellement au fil des pages.

Cette quête est l’occasion pour le scénariste de faire traverser des sites bibliques mythiques telle les plaines de Shinar où l’on pourra découvrir la cité prospère babylonienne, sa tour de Babel et ses jardins luxuriants. On y parcoura des cités grecques fantômes, totalement isolées et bien énigmatiques dans lesquelles, indubitablement, les aspirations les plus fortes, les convictions les plus profondes seront mises à mal et ou Julius pourra trouver l’occasion de faire preuve de ses aptitudes militaires.

Ce deuxième opus offre l’opportunité à Thimothée Montaigne de prendre la main sur la partie graphique assurée dans le premier volet par Robin Recht. Son coup de patte est assuré puisque ce dernier a déjà eu l’occasion de peaufiner son trait dans des ouvrages comme Le Cinquième Evangile, Malicorne. La différence perceptible dans cette passation ne nuit absolument pas à la lecture de telle manière n’en subira aucune conséquence. Son travail se veut lui aussi de haute volée, particulièrement époustouflant dans les représentations urbaines de Babylone et dans les décors désertiques en général.

Un très bon moment de lecture, oppressante comme il se doit, sur fond de quête divine désespérée.

Par Phibes, le 10 novembre 2012

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