TROISIEME TESTAMENT : JULIUS (LE)
Livre I

Quelques trente années après la mort du Christ, l’empire romain étend sa toute puissante aura en faisant la chasse au seul peuple qui reste inlassablement sur sa route, le peuple juif. C’est d’ailleurs à la suite d’une de ses longues campagnes qui lui permet de mater une révolte en Alexandrie que Julius Publius Vendex, Général et légat de Rome, revient en la capitale en grand triomphateur. Il y retrouve sa fille, la belle Livia et également, dans l’ombre, ses partisans avec lesquels il se prépare à lancer une opération de destruction de Rome en prenant comme bouc émissaire un juif qu’il a capturé en Alexandrie. Considérant l’abomination qu’il est prêt à commettre, Livia, qui a assisté discrètement aux débats, décide de dénoncer son père à l’Empereur qui le condamne immédiatement aux terribles mines de Siddim en même temps que son otage juif. Bien que les aspirations des deux hommes soient totalement contraires, leurs destinées semblent à tout jamais liées.

 

Par phibes, le 1 septembre 2010

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4 avis sur TROISIEME TESTAMENT : JULIUS (LE) #1 – Livre I

Considérant le succès énorme de leur quadrilogie Le Troisième Testament, Xavier Dorison et Alex Alice relancent quelque sept ans après Jean ou le jour du corbeau leur saga hitorico-ésotérico-fantastique. Pour ce faire, ils replongent allégrement dans cet univers qui les inspire en se focalisant sur l’histoire légendaire du prophète Julius de Samarie, personnage de fiction indirectement lié aux aventures relatées dans les quatre premiers tomes.

Ce premier opus, volumineux et très entreprenant, est l’histoire d’une rencontre extraordinaire de deux individus diamétralement opposés en tout point. Elle est également celle qui va dévoiler la lente évolution d’un personnage puissant qui va épouser progressivement la cause de tout un peuple jusqu’à devenir un de ses prophètes.

A ce titre, les coscénaristes jouent abondamment sur les contrastes en présentant leur premier personnage Julius comme un persécuteur de peuple sanguinaire (boucher d’Alexandrie), ambitieux et violent. Par opposition, le chrétien auquel il va être uni par obligation n’est que douceur d’expression, tempérance, et idéalisme dont les qualités particulières ne tarderont pas à dévoiler son rôle et également son identité. De fait, on assiste à une sorte de duel psychologique finement monté entre les deux protagonistes au cours duquel des prises de conscience vont naître.

Il va de soi que Xavier Dorison et Alex Alice nous emmènent sur un chemin tortueux dont on connaît certes la finalité. Toutefois, la légende qu’ils nous content remarquablement, parvient au détour de certaines inflexions scénaristiques à nous surprendre et à rendre l’évocation des deux destinées fortement attrayantes. Le fantastique y est très modéré et on perçoit que le récit lorgne plus du côté de l’aura religieuse que draine la peuplade juive.

Robin Recht assume la partie graphique avec une virtuosité extraordinaire que l’on a pu apprécier dans sa série Totendom. Tout au long des quatre vingt planches au découpage adroit, il nous enchante de ses vignettes de toute taille emplies de dessins aux ambiances ancestrales d’une authenticité flagrante. Le jeu des personnages qu’il décrit d’un coup de crayon assuré, légèrement vaporeux, est superbement restitué par le biais des regards perçants du chrétien et de Julius Publius. Le travail sur les décors de Rome ou de Judée apporte également beaucoup de force à son univers pictural admirablement colorisé.

Un premier opus d’une nouvelle quadrilogie très prometteuse qui nous emmène au premier siècle de notre ère dans une évocation "péplumesque" prophétique et biographique excellente.

 

Par Phibes, le 1 septembre 2010

Il existe des séries comme ça qui vous marquent profondément lorsque vous les lisez.
Le Troisième Testament d’Alex Alice et Xavier Dorison m’a fortement imprégné lorsque je l’ai lu à l’époque. Ces quatre tomes sont d’une rare puissance sur le plan scénaristique et graphique. Le final avait été un choc lors de sa lecture, un rebondissement à la hauteur de nos attentes. Et même à chaque relecture, j’en reste toujours sans voix, admiratif, toujours sous le coup. Il me faut un moment pour m’en remettre.
Puis, on a parlé d’une suite et d’une préquelle. C’est donc avec attention que je suivais cette affaire.
2010, sort enfin Le Troisième Testament – Julius.
Il est présenté comme une antésuite du Troisème Testament. Dorison et Alice nous ramènent à la période où Rome domine le monde au lendemain de la crucifixion de Jésus Christ. Les chrétiens y sont persécutés. Nous allons faire connaissance avec un général romain, Julius Publius Vindex, un héros, un arriviste, mais aussi un comploteur qui veut avoir plus de pouvoir.
Un homme qui sera trahi par sa propre fille Livia.
Un homme qui sera emprisonné, bafoué, déporté et qui un jour, sera à nouveau un meneur.
Mais cet homme va être lié au destin d’un Juif qu’il a ramené d’Alexandrie, un Juif que l’on nomme Rabbi.
Un homme qui a un destin à accomplir.

Je dois bien vous avouer que lorsque j’ai lu ces 80 pages, ce fut un nouveau choc, une nouvelle claque. A la fin, j’ai même eu du mal à trouver le sommeil. Il a fallu que je me remette de ma lecture.
Dorison et Alice signent un très grand scénario, un tome 1 qui vous donne envie de lire les trois prochains tomes. Il est vrai que 80 pages, là, c’est peu, du coup les auteurs ont apporté un soin à l’ambiance, au ton et à la tension du récit.
C’est une bonne idée aussi de l’avoir divisé en chapitres.

Par conséquent, sur cette antésuite, ce n’est plus Alex Alice qui s’occupe des dessins mais un certain Robin Recht. Le nouveau venu est à la hauteur de son prédécesseur. Ses planches sont d’une grande beauté, chaque case est d’une rare puissance et que dire de cette double page en page 8 et 9 qui nous en met plein la vue, de ce plan sur la mine, et de toutes ces images d’anthologie qui ne vous laissent point indifférent ?

Julius débute fort.
Si les prochains tomes sont du même acabit, nous risquons d’obtenir un nouveau chef d’œuvre du neuvième art, une œuvre qui fera à nouveau date.
Glénat a aussi mis le paquet sur la présentation du livre, sur son habillage et sur la qualité des pages.

Alors, si vous voulez savoir comment tout a commencé, suivez les pas de Julius...

Par BERTHOLD, le 11 octobre 2010

Oui oui oui, j’ai passé un bon moment à lire cet album. Je n’irais pas jusqu’à m’enthousiasmer autant que mes confrères car, malgré tout, cet album n’a absolument rien d’extraordinaire. Le scénario est ultra convenu, sans pratiquement aucune surprise et principalement constitué d’un amalgame de tout les plus gros clichés du genre… On a un haut gradé romain déchu qui se retrouve esclave (Ah oui d’accord), on a un messie qui ne veut pas complètement s’investir dans sa "mission", on a une belle jeune femme fascinée par les idéaux de son beau martyre, le tout avec comme décor un parcours de la pénitence… Etc etc.
Ça plus ça font qu’en effet ça fonctionne assez bien, que l’on se prend assez vite au jeu et que du coup, en refermant la dernière page on a l’impression d’avoir vu un bon film hollywoodien. Néanmoins, tout est tellement prévisible qu’on aurait pu espérer avoir une intrigue plus originale et moins cantonnée dans des archétypes grossiers comme ici. Surtout que le travail psychologique méritait d’être réellement plus creusé.
Graphiquement, ça tient très bien la route, pas mal de pages sont même bluffantes, une très bonne reprise suite au précédent cycle dessiné par Alex Alice.

Donc, un second "volume" qui démarre sans trop d’éclat, à voir pour la suite !

Par FredGri, le 27 octobre 2010

Le récit est, au départ, très prenant malgré une base aux ingrédients déjà vus. Le livre relate avec une réelle réussite ces époques incertaines où le monde romain dominait les autres peuples… mais où naissait une nouvelle religion qui allait bouleverser l’Histoire.
Dommage, toutefois, que le scénario s’enlise dans des discours religieux et prophétiques dans la dernière partie du livre. La lecture devient alors laborieuse et laisse un arrière goût de déception qui laisse planer le doute sur la suite de l’aventure.

Par Legoffe, le 11 novembre 2010

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